Côtes-d'Armor
L’entreprise de gros œuvre Scobat se diversifie dans les travaux publics avec le rachat de la SATP
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L’entreprise de gros œuvre Scobat se diversifie dans les travaux publics avec le rachat de la SATP

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Spécialisée dans les travaux de gros œuvre, l'entreprise Scobat, basée à Trégueux dans les Côtes-d’Armor, vient de racheter la Société Armoricaine de Travaux Publics (SATP) à Saint-Donan, confirmant sa volonté de développer son spectre d’activité.

— Photo : @DR

Fondée en 1978, Scobat fait partie des références en matière de gros œuvre dans les Côtes-d’Armor. Pendant plus de quarante ans, la société coopérative de production a fait de la discrétion l’une de ses marques de fabrique. Une stratégie payante qui lui permet de disposer de bases solides avec notamment un niveau de fonds propres proche de 10 millions d’euros.

En quête de croissance

L’arrivée aux commandes de Scobat de Hervé Maignen a impulsé une nouvelle dynamique au sein de l’entreprise (58 salariés, 15 millions d’euros de chiffre d’affaires). Elle se matérialise par le rachat de la Société Armoricaine de Travaux Publics basée à Saint-Donan. « Nous sommes à la recherche d’opportunités de croissance externe, confirme Hervé Maignen. Toutefois, la stratégie n’est pas d’aller grandir sur notre métier historique, le gros œuvre, mais bien de développer notre spectre de compétences. Scobat souhaite ainsi évoluer pour s'affirmer comme une entreprise tous corps d’état, en consortium avec des sociétés partenaires implantées en Côtes-d'Armor. Avec la SATP, nous mettons la main sur une société installée, autonome et présentant un fort potentiel de développement. »

Fondée en 1965 par Roger Talineau et Loïc Bidault, la SATP est spécialisée dans les travaux de terrassement, voiries et réseaux. Reprise en 1992 par Patrice Talineau, elle compte aujourd’hui 22 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros. « On s’est rencontré en 2018, par hasard, chez un partenaire commun, précise Hervé Maignen. À l’époque, avec les administrateurs de Scobat, nous venions d’écrire la feuille de route de la diversification. Patrice Talineau m’a fait part de son souhait de céder car il préparait son départ en retraite. Tout était prêt pour le 31 mars mais l’épidémie de Covid-19 a retardé la vente de six mois. »

Enveloppe d’investissement

Pour piloter sa première filiale, Scobat a recruté Sylvain Guillois, ingénieur travaux publics qui aura pour mission de restructurer et de développer la PME costarmoricaine. « L’enveloppe d’investissement va être lissée sur plusieurs mois mais devrait atteindre 1,5 million d’euros, ajoute Hervé Maignen. Nous allons notamment nous équiper d’outils d’implantation GPS, de guidage de pelles, de nouveaux équipements de chantier, etc. Le secteur des travaux publics évolue très vite et il ne faut pas louper le train en marche. »

Scobat va également en profiter pour mutualiser un certain nombre de services et fonctions supports. « L’objectif reste toutefois que SATP conserve cette autonomie dans son quotidien en continuant de développer ses marchés de sous-traitance VRD, ses chantiers chez les particuliers, son offre de transport logistique de matériel, etc. Nous l’emmènerons sur des projets communs, comme nous pourrons également le faire avec ses concurrents des TP. Il n’est pas question que SATP soit totalement dépendant de Scobat. »

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