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L'éditeur Pharmaland ancre ses logiciels pour pharmacies dans les Côtes-d'Armor
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L'éditeur Pharmaland ancre ses logiciels pour pharmacies dans les Côtes-d'Armor

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L'éditeur de logiciels pour pharmacies parisien Pharmaland a transféré fin juin son siège social à Plérin, dans les Côtes-d'Armor, et déménagé dans des locaux plus grands. Le "petit" éditeur mise sur l’agilité et les services face aux gros du secteur.

William Le Bellego a racheté Pharmaland en 2017 après avoir effectué toute sa carrière dans le domaine des logiciels pour pharmacies — Photo : Matthieu Leman

Pharmaland est depuis le 25 juin une entreprise costarmoricaine. L’éditeur de logiciels pour les pharmacies, qui avait déjà un établissement à Plérin depuis avril 2018, a transféré son siège social de Paris à la Bretagne. S'il conserve son unité parisienne, il a investi, fin mars, dans de nouveaux locaux deux fois plus grands dans l’immeuble Infinity, sur 260 m².

Un ancien de Pharmagest

"Après vingt ans à Nancy et Paris, je suis de retour dans les Côtes-d'Armor", apprécie William Le Bellego, le président originaire de Plédran. Un "exil" qui lui a permis notamment de participer à l’aventure Pharmagest Interactive, devenu le leader du marché en France avec 9 000 pharmacies équipées sur les 22 000 existantes. Deux autres acteurs équipent 5 000 et 4 000 officines sur ce marché qui s’est concentré à partir du milieu des années 90. En 2017, avec la coopérative de pharmaciens de Loire-Atlantique Ospharea comme actionnaire principal, William Le Bellego a racheté "le plus grand des petits éditeurs", La Source Informatique, plus connue sous le nom de son logiciel : Pharmaland.

"Elle avait moins de 200 pharmacies équipées et 95 % étaient en Île-de-France. Aujourd’hui, nous en avons 400 et le chiffre d’affaires est passé d’un million d’euros à 2,6 millions d’euros pour l’exercice clôturé le 31 juillet 2021", retrace William Le Bellego. L’entreprise compte 22 salariés, contre sept en 2017. Si quatre commerciaux travaillent l’Île-de-France et la Bretagne en direct, le reste de l’Hexagone a été confié à cinq distributeurs ayant une exclusivité géographique.

Une appli qui remplace la carte vitale

Comment séduire de nouvelles pharmacies face aux trois grands acteurs du secteur ? Par l’innovation, tout d’abord. Pharmaland a été le premier à obtenir un agrément pour son appli "carte vitale", qui permet de se passer de l’objet. Une expérimentation est menée depuis l’automne 2020 dans deux départements dans ce cadre. L’éditeur néo-breton travaille également sur la e-prescription, qui sera testée à partir de septembre, et sur la caisse self-service pour les médicaments sans ordonnance. Il propose déjà un terminal mobile qui permet de scanner les produits et d’encaisser le paiement sans devoir passer par la caisse.

Autres atouts, le sur-mesure, une hotline directe et un engagement maximum d’un an contre plusieurs années pour les gros acteurs. "Nous sommes beaucoup plus agiles, il n’y a pas de strates. Notre principale difficulté est la notoriété, mais c’est un défaut que l’on comble chaque jour", confie William Le Bellego. Notamment grâce à la communication d’Ospharea à ses 8 000 pharmaciens adhérents.

Le logiciel de pharmacie a ceci de complexe qu’il doit gérer les facturations (réglementaire et caisse), le tiers payant, la partie complémentaire, la gestion des stocks (où l’automatisation est de plus en plus présente) et les fonctionnalités commerciales. Le ticket d’entrée est de 10 000 euros. Pharmaland prévoit une croissance annuelle de 20 % sur les quatre prochaines années.

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