C'est le tube du moment que l'on nous sert à toutes les sauces: il ne faut surtout pas louper l'arrivée du futur champ d'éoliennes offshore qui s'implantera en baie de Saint-Brieuc à l'horizon 2017. Pas une conférence de presse, pas une réunion publique sans que le sujet, présenté comme providentiel pour soutenir l'économie locale, ne soit évoqué. Sans jouer les rabat-joie, on peut légitimement se poser la question du réel impact économique de la construction de ces géants des mers. Un jour c'est une usine de maintenance qui sera construite dans les Côtes-d'Armor, le lendemain c'est l'un des deux ports en eau profonde du département qu'il faudra requalifier, le troisième jour c'est la création de 120 emplois pérennes pour les 20 prochaines années, etc. À force de moyens mis en oeuvre pour séduire les porteurs de projets, et d'annonces pour colorer la morosité ambiante, nos décideurs publics et privés en oublieraient presque que derrière les consortiums engagés se trouvent des géants mondiaux de l'énergie. Dont les considérations de rentabilités économiques restent bien éloignées des niveaux d'espérance locale.
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