Le groupe Elauris acquiert le brétilien Geffelec-ESP Industrie
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Le groupe Elauris acquiert le brétilien Geffelec-ESP Industrie

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Elauris, acteur de l’électricité et de l’automatisme industriels, a complété son maillage breton avec l’acquisition du bretillien Geffelec-ESP Industrie. Le groupe basé à Loudéac comptait déjà le costarmoricain Segi2a, le morbihannais SBAI et le finistérien OIE. Geffelec apporte également de fortes compétences dans les domaines du traitement d’eau et de la méthanisation.

Guy Geffroy (à gauche) vient de céder Geffelec au groupe Elauris, représenté par Alain Rougier (à droite), son président. Au centre Pierre-Yves Bouroullec, le nouveau directeur opérationnel de Geffelec et ancien adjoint de Guy Geffroy — Photo : DR

Elauris (chiffre d’affaires attendu de 12 millions d’euros en 2023, 90 salariés) vient de réaliser une nouvelle acquisition. Le groupe dirigé par Alain Rougier, qui évolue dans les domaines de l’électricité et de l’automatisme industriels, et la supervision, a acquis en février la société Geffelec-ESP Industrie au Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine). Créée en 1995, celle-ci exerce dans le même domaine d’activité, réalisant 3,82 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 pour 25 salariés. Le groupe est né des achats successifs du Costarmoricain Segi2A (3,5 M€ attendus en 2023) et du morbihannais SBAI (2 M€) en 2018, puis du finistérien Ouest Indu élec (OIE, 3 M€) en décembre 2020.

Marché de l’agroalimentaire

Le bretillien Geffelec, basé entre Rennes et de Nantes, vient donc compléter la présence géographique d’Elauris. "C’est un territoire sur lequel nous pouvons désormais adresser individuellement et collectivement." Mais le nouveau membre du groupe ne présente pas seulement un intérêt dans sa couverture géographique. "Geffelec, qui a eu une croissance remarquable depuis 2018 où elle faisait 1,7 million d’euros de chiffre d’affaires, apporte ses fortes compétences sur les marchés du traitement d’eau et de la méthanisation", explique Alain Rougier, qui est à la tête des quatre sociétés via sa holding basée à Loudéac (Côtes-d’Armor). Ces deux domaines étaient déjà adressés directement ou indirectement par le groupe, puisqu’ils représentaient chacun 20 % du chiffre d’affaires, loin derrière l’agroalimentaire, qui pèse pour près de 60 % de l’activité.

"Geffelec vient consolider le trépied des secteurs d’activité d’Elauris", souligne le dirigeant. "Nous nous devons d’élargir le domaine d’activité pour dépasser le territoire géographique des entreprises qui limite la croissance organique."

Au-delà des avantages évidents dans les négociations avec les fournisseurs, des synergies pourront également être dégagées dans le domaine des projets, qui pourront être réalisés à plusieurs, avec toujours une entreprise pilote, et dans celui des ressources. "Ce ne sera pas interdit mais recommandé", s’amuse le dirigeant. "Mais chaque salarié restera attaché à son entreprise."

Philosophie de groupe

Car Alain Rougier a constitué son groupe avec une philosophie originale. "Notre modèle consiste à conserver les noms et l’autonomie des entreprises sur leur territoire. L’idée est qu’elles se développent individuellement de manière harmonieuse, en reposant sur la proximité et la réactivité. Nos entreprises s’y prêtent bien, avec leur composante et leurs marchés de petite et moyenne taille", énumère le chef d’entreprise. "Le groupe est au service des entreprises, pas l’inverse." Il ne comporte d’ailleurs, pour l’instant, aucun service commun. Seul Alain Rougier se partage entre toutes les entités. Et pour faire en sorte que les salariés des différentes entités se rencontrent, le dirigeant a décidé d’organiser des événements où il réunit tous les collaborateurs du groupe, un rendez-vous qui a vocation à devenir annuel.

Croissance et recrutement

Le groupe, malgré sa croissance externe, peine à recruter. Les entreprises d’Elauris sont ainsi à la recherche de cinq salariés supplémentaires, responsable de chantier, chargés d’affaires et techniciens. Cette problématique est aujourd’hui un "facteur limitant" au développement du groupe. Il se projette cependant sur un objectif de chiffre d’affaires de 15 millions d’euros dans les trois ans. Une nouvelle opération de croissance externe n’est également pas exclue.

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