En 2019, le groupe coopératif agricole Le Gouessant a réalisé, en 2019, un chiffre d’affaires de 609 millions d’euros et dégagé un résultat net de 11 millions d’euros. « Ces bons résultats témoignent de notre capacité à servir les attentes des marchés, en cultivant nos fondamentaux coopératifs, confirme Thomas Couëpel, président du Gouessant et premier représentant des 4 000 adhérents et des 760 salariés. La dynamique reste soutenue puisque nous avons accueilli plus de deux cents nouveaux agriculteurs dont 35 jeunes à l’installation. » Dans sa volonté d’accompagner ses membres, Le Gouessant, qui a mobilisé 6 millions d’euros d’aides à l’investissement sur les trois dernières années, leur a redistribué 1,3 million d’euros.
Un cœur de métier en développement
Du côté des productions, Le Gouessant a commercialisé 865 000 tonnes d’aliments, soit des volumes en hausse de 3 % alors que le marché national progresse de 1 %. La coop a également consolidé ses parts de marché dans la viande de porc et repris des parts de marché au travers de son groupement SYPROporcs qui a progressé de 21 %. « En parallèle, le redressement des cours a été bénéfique aux éleveurs qui ont pu investir dans la biosécurité, la restructuration et la création de nouveaux bâtiments », ajoute Thomas Couëpel. En collecte, l’année 2019 a battu des records avec 210 000 tonnes de céréales et oléoprotéagineux engrangées. Autre fait marquant de l’année, l’extension de la zone territoriale de la Coopérative aux départements du Calvados (14), de l’Orne (61) et du Maine-et-Loire (49).
Innovations et productions alternatives
De son côté, l’aliment bio a poursuivi son essor avec une progression de 11,5 % des volumes commercialisés. Pour assurer l’approvisionnement local de son usine, l’UFAB a mis en service un silo de collecte biologique à Châteaubourg (35). Le bâtiment, doté de 20 cellules de stockage, lui a permis de doubler ses capacités et de diversifier ses débouchés. En Légumes, 23 300 tonnes de pommes de terre ont été commercialisées sous les marques Terres de Breizh, Mont St-Michel, Légum’party et marques distributeurs. Cette performance est à mettre au crédit du nouveau centre de conditionnement de Lamballe pour lequel 5 millions d’euros ont été investis.
Enfin, convaincu que la data science est un enjeu majeur pour l’avenir des exploitations agricoles, le groupe a pris une participation dans la start-up See-d. Ensemble, ils développent des algorithmes intelligents pour un pilotage toujours plus fin de la performance en élevage. De son côté, l’acquisition de Vetinnov et de sa marque Easypill®, un complément alimentaire appétant développé pour faciliter l’administration de médicaments aux animaux de compagnie, permet au Gouessant de se projeter à l’international. « Notre stratégie porte ses fruits, juge Rémi Cristoforetti, directeur général. Nous faisons encore face à de grandes incertitudes, mais nous avons la chance d’exercer dans un secteur crucial pour la société. Notre mission nourricière retrouve toutes ses lettres de noblesse dans le contexte actuel, plus encore dans une coopérative. »
