Spécialisée dans la nutrition animale, Le Gouessant vient de lancer la marque Terres de Breizh en grande distribution. Objectif clairement affiché pour la coopérative de Lamballe : capter de la valeur ajoutée pour ses adhérents engagés dans la démarche de certification interne Fermes des Quatre Soleils. « Il était important que l'approvisionnement de cette nouvelle filière se construise autour de produits de qualité, confirment Jean-Charles Oisel et Patrick Fairier, respectivement directeur et président du Gouessant. Aujourd'hui, une centaine de fermes sont engagées dans ce processus ».
Six références mais une gamme amenée à s'élargir
La nouvelle gamme se décline pour l'heure autour de deux références de pommes de terre (sachet 2,5 kg et barquette 1 kg) et quatre d'oeufs (6 et 12 unités en bio et Label Rouge). « Pour les oeufs nous avons pris une participation dans l'atelier de Guitté repris en 2013 par le groupe CDPO. Dans le futur, nous souhaitons mener des partenariats de ce type pour enrichir notre offre en charcuterie et volailles transformées. Cette marque est 100 % bretonne, de la production à la transformation. » Cora, Intermarché et Casino référencent déjà la nouvelle signature régionale. « L'idée n'est pas d'inonder le marché. Notre histoire nous incite à la prudence. Il ne faudrait pas croire que du jour au lendemain, nous allons vendre des tonnes de pommes de terre. Toutefois, nous pensons que cette stratégie de marque est une bonne chose en terme de dynamique collective et d'image de notre groupement. »
Une marque régionale commercialisée en Bretagne
Dans cette logique Terres de Breizh ne sera commercialisée que dans les GMS du grand Ouest. « À la fois parce que notre force commerciale, en cours de structuration, ne sera pas très importante mais également par une volonté ancrée de capitaliser sur l'image de la Bretagne. Bien entendu, nous répondrons à des demandes extérieures si elles se font connaître. Je pense à une implantation sur Paris où la communauté bretonne est sensible à des démarches de ce type qui ne sont pas que du marketing mais véritablement une reconnaissance du travail de nos adhérents. »
Crise dans les filières volailles, porcs et oeufs
La diversification vers la grande distribution confirme la volonté du Gouessant de poursuivre cette stratégie de développement sur des marchés de niche. « Cela nous réussit plutôt bien puisque nos filiales actuelles contribuent à 50 % du résultat net 2013 qui s'établit à 4,5 millions d'euros. Le chiffre d'affaires de l'entreprise atteint lui 643 millions d'euros pour 901.000 tonnes d'aliments produits ». Sur ces marchés historiques, la coopérative de Lamballe parvient à résister malgré les crises dans les filières oeufs, porcs et volailles. « En trois ans, notre parc de pondeuses conventionnelles a baissé de 12 % pour s'adapter aux attentes du marché. 25 producteurs élèvent des pondeuses en conventionnel et une centaine en alternatif (bio, plein air, Label). Bonne nouvelle, la part des aliments bovins augmente de 20 %, sur le même rythme que le segment aquacole. »
Les usines d'aliments poursuivent leur rénovation
En 2013, 6 millions d'euros d'investissements ont été réalisés par Le Gouessant, un rythme identique est prévu pour 2014, notamment pour poursuivre la modernisation des usines de Lamballe et de Noyal-sur-Vilaine (35).
Le Gouessant
(Lamballe) Président : Patrick Fairier Dg : Jean-Charles Oisel 740 salariés 4.000 adhérents Chiffre d'affaires 2013 : 643 millions d'euros Résultat net 2013 : 4,5 millions d'euros
02 96 30 72 72
