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Le fabricant de pinceaux Max Sauer investit dans ses premiers robots
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Le fabricant de pinceaux Max Sauer investit dans ses premiers robots

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Le fabricant de matériel pour les beaux-arts et le maquillage Max Sauer a bénéficié du plan de relance de l’État à hauteur de 120 000 euros pour l’achat de trois robots. L’entreprise de Saint-Brieuc agrandit également ses locaux.

Le premier robot collaboratif de l’entreprise Max Sauer aura pour tâche d’alimenter une machine de pastels à l’huile — Photo : Matthieu Leman

Un premier robot a fait son entrée dans l'usine de l'entreprise séculaire Max Sauer (710 salariés, chiffre d'affaires non communiqué), à Saint-Brieuc. Un modèle collaboratif, qui peut travailler à proximité d'opérateurs, qui sera chargé d'alimenter une machine de pastels à l'huile. Pour s'équiper avec ce premier exemplaire, le fabricant de peinture, pinceaux pour les beaux-arts et pinceaux de maquillage pour de grandes marques du luxe - les trois activités pesant chacune pour un tiers du chiffre d'affaires - a bénéficié d'une subvention au titre du guichet "industrie du futur" prévu par le plan de relance.

Le premier robot collaboratif de l’entreprise Max Sauer aura pour tâche d’alimenter une machine de pastels à l’huile — Photo : Matthieu Leman

"Il permettra de supprimer des gestes répétitifs et éliminera les risques de troubles musculo-squelettiques", explique Eric Sauer, le président de l'entreprise familiale née à Paris en 1793. Deux autres robots compléteront cet équipement et seront affectés à d’autres tâches, comme le garnissage de coffrets, tandis qu’une quatrième machine sera chargée du nettoyage d’outils de production.

Un agrandissement de l’usine

L’investissement total se monte à 800 000 euros. La partie éligible aux aides de l'Etat ayant été fixée à près de 300 000 euros, l’entreprise briochine a reçu au titre de France Relance 120 000 euros d’aides, soit 40 %. "Le plan de relance n’a pas provoqué cet investissement mais il nous a permis d’aller plus vite. On l’a fait en un an plutôt qu'en trois ans", confie le chef d’entreprise.

Max Sauer agrandit également une partie de ses locaux sur 350 m². Les travaux, qui se montent à un million d’euros, devraient se terminer en novembre. L'ETI possède deux sites, distants de quelques centaines de mètres. L’un, historique, toujours dédié à la production de pinceaux, le second consacré à la fabrication de peinture et à la logistique. Une troisième usine se situe à l’Île Maurice et produit des pinceaux. L’ensemble emploie 710 personnes, dont 550 sur le site mauricien. Du travail est également confié aux pensionnaires de l’Esat de Ploufragan ainsi qu’à des prisonniers.

Des fibres innovantes

Chez Max Sauer, l’innovation passe par les fibres, qui ont largement remplacé les poils naturels dans la composition des pinceaux. "Dans le domaine de la cosmétique, on est passé de 60 % de poils naturels il y a dix ans à 95 % de synthétique aujourd’hui, pour des questions d’image", précise Eric Sauer. La société bretonne a développé une gamme de pinceaux en fibre commercialisée sous la marque Raphaël. Elle possède également les marques Sennelier (peinture, pastels…) racheté en 1994, Léonard (à la suite du rachat de son concurrent Bullier en 2018) et Isabey. La société est désormais le seul fabricant français de pinceaux fins et revendique 80 % du marché français du pinceau pour les beaux-arts. Ce qui lui a permis de bien digérer la pandémie, alors que l’activité maquillage subissait une baisse de 30 %.

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