Le département des Côtes-d'Armor séduit les investisseurs
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Le département des Côtes-d'Armor séduit les investisseurs

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Bien que des disparités fortes perdurent entre les zones littorales et rurales, les Côtes-d’Armor affichent une santé immobilière relativement bonne.

— Photo : @DR

Les Côtes-d’Armor ont le vent en poupe… avec légèreté. Avec un prix médian des maisons anciennes en hausse de 3,2 % sur un an, le département revient à des standards d’avant 2008, année du début de crise financière. « Soyons honnêtes et prudents, on part de tellement loin, précise Jean-Tugdual Le Roux, président de la chambre des notaires des Côtes-d’Armor. Toutefois, il faut se féliciter de l’intérêt des investisseurs pour notre territoire car cela démontre un véritable potentiel à exploiter. »

Des conditions favorables

Le volume des ventes dans l’ancien, maisons et appartements confondus, poursuit sa croissance (+ 4 %). « De 6 000 ventes par an en 2009, nous sommes, dix ans plus tard, à 11 000, précise Jean-Tugdual Le Roux. Deux facteurs expliquent cela : les vendeurs ont compris que leur bien ne valait pas autant qu’ils l’estimaient et les taux d’intérêt très bas pratiqués par les banques assurent une capacité de financement ou une durée de financement plus importante. »
Dans les Côtes-d’Armor, les maisons représentent 85 % des achats dans l’ancien (plus de 5 ans). « La frontière RN 12 marque un véritable clivage des prix entre la zone littorale et les secteurs ruraux. Rien n’y fait. Même si la hausse des prix est la plus forte depuis quelque temps en centre-Bretagne, ça ne compensera jamais les écarts du simple au triple. »
Ainsi, le prix médian d’une maison est de 203 500 euros sur la côte de Penthièvre. Il est seulement de 63 000 euros dans les secteurs de Plouaret et Rostrenen. Du côté des appartements anciens, majoritairement positionnés sur Saint-Brieuc et la côte, ils ne représentent pas un gros volume dans le département. Malgré cela, ils enregistrent une hausse de 2,2 %.

Un manque de programmes neufs

Du côté des investisseurs, la chambre des notaires note une certaine attractivité depuis le début de l’année 2019. « Saint-Brieuc présente une rentabilité locative intéressante, juge Aymeric Jumelais, notaire à Plérin. Sur le neuf, nous sommes sollicités par des promoteurs régionaux et nationaux qui prospectent en vue d’un possible retour du dispositif Pinel. » Il faut dire que depuis la chute du géant Céléos en 2010, les programmes neufs restent réduits à peau de chagrin, faute d’une demande suffisante et d’un marché encore saturé.

Des acquéreurs seniors

Enfin, dernier enseignement de l’étude prix menée par les notaires costarmoricains, la moyenne d’âge des acheteurs plus élevée que la moyenne nationale. 26 % des acquéreurs ont plus de 60 ans. Cette proportion est de 17 % en France, 15 % en Ille-et-Vilaine et 20 % en Finistère. « Le plus inquiétant est que les moins de 40 ans ne représentent que 36 % des acheteurs, soit dix points de moins que la moyenne nationale, précise Jean-Tugdual Le Roux. Et si les deux tiers des acquéreurs sont Costarmoricains, le département attire plus d’acquéreurs venant des autres départements que dans le reste de la France. »

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