Fondée en 1992 à La Motte, GMMI est, à l’origine, un petit atelier de sous-traitance pour l’industrie agroalimentaire. La société familiale a pris son envol à la fin des années 2000 avec l’arrivée aux commandes de Laurent Gétain, fils du fondateur, pour qui la recherche de valeur ajoutée autour de machines techniques devait être le nouveau fil conducteur de la croissance. « En partant de simples services de montage et de chaudronnerie, j’ai souhaité orienter GMMI vers l’intégration et la conception sur-mesure. On a commencé par la création d’une rôtissoire ergonomique et robuste pour les marchés ambulants. Par la suite, nous avons développé toute une gamme de doseurs, de robots palettiseurs, de séparateurs, etc. »
Enjeu de la biosécurité
Rapidement, Laurent Gétain comprend que les problématiques de fiabilité et d’hygiène vont devenir les préoccupations majeures de ses clients. « J’ai notamment porté une attention toute particulière au convoyage des produits en circuit fermé. De nombreuses solutions existent, comme les vis d’Archimède ou la technologie par le vide. Toutefois, j’avais en tête, déjà, que la question de la biosécurité des usines agroalimentaires, allait devenir une exigence forte, notamment dans le cas de produits compliqués comme les viscères ou les restes de carcasses. »
Après plusieurs années d’études en recherche et développement, réalisées en interne et dont les résultats ont été éprouvés chez des clients pilotes, GMMI dépose le brevet du système Gibair. « C’est un équipement entièrement pensé à La Motte, qui est quatre fois moins énergivore, sept fois plus puissant et 2 fois moins bruyant que la technologie du vide par aspiration, par exemple, précise Laurent Gétain. Il repose sur un effet sonique qui permet de convoyer sur de très longues distances des produits sensibles comme des têtes de bœufs, des croupions, des abats, des os, des arêtes, etc. »
Séduire d’autres secteurs
Outre ses performances techniques, le Gibair supprime la manutention au sol et élimine tous risques de contaminations croisées. « En termes d’hygiène, on fournit une solution idéale et surtout facilement nettoyable. » La gamme compte aujourd’hui une dizaine de références avec notamment une dernière née qui inclut vis concasseuse et doseuse. « Cela permet en amont de réduire la masse des charges à transférer et d’équiper les usines d’une tuyauterie de plus petits diamètres. »
Avec ce Gicompress, Laurent Gétain espère séduire les industriels des poudres ou celui des boues de station d’épuration. « C’est clairement un marché de diversification. Notre savoir-faire est exportable désormais dans de nombreux autres univers car nous le maîtrisons parfaitement. »
Avec une croissance de 30 % chaque année, GMMI (2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, 30 salariés) espère aussi, avec ces dernières innovations, séduire davantage le marché français. « Notre croissance s’est effectuée, depuis 2012, à l’export qui représente 50 % de notre activité. Nous bénéficions d’une forte reconnaissance aux quatre coins du monde. »
