Son projet initial portait sur une extension de son site historique de production de Quessoy (Côtes-d’Armor). Finalement, le fabricant de desserts haut de gamme Marie Morin investira à la fois dans l’agrandissement de son usine actuelle mais aussi dans la création d’une seconde usine de 2 800 m², implantée sur la zone des Châtelets à Saint-Brieuc. "Elle sera entièrement dédiée à la fabrication de notre mousse au chocolat, précise Eric Morin, cogérant de l’entreprise familiale avec son frère Bruno. Nos réflexions sont en cours sur le niveau d’automatisation que nous allons y consacrer. Il est nécessaire de trouver le juste équilibre entre notre recette artisanale et un process ultramoderne. Mais clairement, l’idée est bien d’imaginer l’usine du futur pour nos desserts."
Protéger l’entreprise et la marque
En optant pour un double projet, Marie Morin porte son enveloppe d’investissement à 8,5 millions d’euros, contre 6,5 millions dans le schéma initial. "Face aux contraintes techniques et réglementaires sur le site de Quessoy, nous avons pris une option nouvelle au cours de l’année 2020, confirme Bruno Morin. La crise de la Covid-19 est venue au final conforter cette stratégie qui vise à réduire nos risques industriels au niveau sanitaire, au niveau de la sécurité, en matière de qualité, etc. Personne n’est à l’abri d’un arrêt de ligne complet à cause d’un incendie par exemple, un cauchemar que nous avons déjà vécu. Nous avons voulu mieux protéger l’entreprise, la marque et les salariés."
Augmenter les volumes de production
Pour Marie Morin (24 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020, 64 salariés), l’objectif est aussi de répondre à une demande grandissante des clients distributeurs, chez qui sont écoulés 90 % des volumes. "La pression amicale s’accentue pour que nous augmentions nos référencements dans les linéaires. Avec le coronavirus, nous avons répondu à une attente plaisir dans un contexte morose qui nous a permis d’afficher une croissance de 14 %."
Avec son usine dédiée à sa référence phare, les frères Morin seront capables, en 2022, de produire le double de ce qui est fabriqué aujourd’hui. "Dans un premier temps, nous passerons rapidement de 60 000 unités jours à 80 000 unités, précise Eric Morin. Une enveloppe de 2,5 millions d’euros sera fléchée vers l’acquisition de nouveaux équipements qui nous permettront de faire la bascule de production sans arrêter l’usine de Quessoy."
Un site de Quessoy optimisé
Sur le site de Quessoy, l’extension sera limitée à 300 m² afin d’optimiser les locaux sociaux et la partie administrative. "Il devenait nécessaire d’offrir un cadre de travail plus adéquat et séduisant afin d’attirer de nouveaux collaborateurs et de fidéliser notre personnel, ajoute Bruno Morin. Au niveau de la production, la place laissée libre par le déménagement des activités mousse va nous permettre de faire progresser notre pôle desserts. Après les yaourts, l’idée est d’aller explorer de nouveaux terrains de jeux dans l’ultra-frais."