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La future usine d'eau potable de l'agglo de Saint-Brieuc sort de terre
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La future usine d'eau potable de l'agglo de Saint-Brieuc sort de terre

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La future usine d’eau potable de Saint-Brieuc Armor Agglomération sort de terre. Le chantier, commencé en juin, met en œuvre dix sociétés, pour un budget de 23 millions d’euros, auxquels s’ajouteront deux nouveaux équipements pour cinq millions d’euros supplémentaires.

Le chantier de la future usine d’eau potable de l’agglomération de Saint-Brieuc durera 27 mois — Photo : Matthieu Leman

Les chiffres de l’usine de production d’eau potable de Saint-Brieuc Armor Agglomération, dont les travaux ont démarré en juin et dont la pose symbolique de la première canalisation a eu lieu fin octobre, en font l’un des plus importants chantiers du département. Une enveloppe de 23 millions d’euros, auxquels vont s’ajouter 4,5 millions d’euros HT pour une conduite (2 millions d’euros) qui va amener l’eau du barrage de barrage du Gouët à la future usine, et pour une station de pompage (2,5 millions d’euros). Les appels d’offres de ces deux derniers projets sont en phase de consultation.

Cette usine va nécessiter 8 000 m3 de béton et 600 tonnes d’acier pour sa construction, qui devrait s’achever après 27 mois de travaux pour une mise en exploitation fin 2023 et une année de rodage. L’équipement produira 1 850 m3/h d’eau potable, contre 1 550 m3 pour l’usine de Ploufragan qu’elle va remplacer et qui date de 1964. Il alimentera l’agglomération de Saint-Brieuc, tandis qu’une autre partie servira au Syndicat Départemental d’Alimentation en Eau Potable pour sécuriser l’approvisionnement en cas de défaillance d’une autre usine d’alimentation. Le syndicat a participé au financement de l’usine à hauteur de 900 000 euros.

Des négociations très dures

Alors qu’un premier appel d’offres avait été infructueux, avec des offres dépassant de 20 % l’estimation de l’agglo, c’est Stereau, filiale de Saur, qui a remporté la deuxième manche, non sans mal. "Les négociations ont été très dures", expliquait le 29 octobre Hugo Bardi, le DG de Stereau. "Mais quand nous étions KO, nous avons reçu la bonne dose de motivation qui nous a permis de relever le défi de ce client exigeant." Au total, dix entreprises interviennent sur cette phase du chantier, dont le Groupe Angevin et Pinto, pour la partie génie civile, Rault TP, basée à Plélo, ou encore Cise TP.

Hugo Bardi, DG de Stereau, a témoigné de négociations très dures pour l’obtention de ce chantier — Photo : Matthieu Leman

La gestion de l’usine se fera en régie, avec quatre ou cinq personnes. Le cycle de traitement de l’eau comportera plusieurs étapes : tamisage, coagulation pour agglomérer les matières en suspension, affinage à charbon actif pour absorber les micro-polluants, filtration des matières fines et, enfin, réacteur à ultraviolet pour éliminer les bactéries et virus. L’eau potable sera ensuite stockée sur deux terrains existants, avant sa distribution. "Le projet prévoit également un parcours de visites pédagogiques. Le BTP a du mal à recruter, cette visite pourra permettre à des jeunes de découvrir ces métiers", expliquait Ronan Kerdraon, président de Saint-Brieuc Armor Agglomération, le maître d’ouvrage.

Des visites du chantier ont été organisées le 29 octobre, dont une était menée par Jean-Christophe Mahé, responsable du projet pour l’agglo — Photo : Matthieu Leman
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