Côtes-d'Armor
La Cité du Goût et des Saveurs devient un réseau national
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La Cité du Goût et des Saveurs devient un réseau national

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La Cité du goût et des saveurs des Côtes-d'Armor a signé une convention avec l'APCMA afin d'accélérer la création d'un réseau au niveau national.

Louison Noël, président de la Chambre de métiers des Côtes-d'Armor et de Bretagne, et Loïc Sorin, directeur de la Cité du goût et des saveurs — Photo : @DR

Créée en 2005 par la Chambre de métiers et de l’artisanat des Côtes-d’Armor, la Cité du goût et des saveurs est un outil unique en France. Déjà déployée dans 12 autres territoires en France, toujours sous l’égide des CMA locales, la structure se fédère en réseau national pour monter en puissance.

« L’assemblée permanente des CMA, notre maison-mère à Paris, et son président Bernard Stalter ont compris toute la pertinence d’une innovation comme la Cité du goût, précise Louison Noël, président de la CMA 22 et de Bretagne. L’objectif est de porter les valeurs des métiers de bouche, tout en imaginant des solutions pour développer l’activité économique et touristique. Le tout dans un contexte où les créations d’entreprises autour du manger local et du fait-maison enregistrent une très forte croissance. »

40 unités en 2020

Piloté par Loïc Sorin, directeur de la Cité du goût des Côtes-d’Armor (2 salariés, 300 000 euros de chiffre d’affaires), qui partagera désormais son temps entre les Côtes-d’Armor et la capitale, le réseau se fixe des ambitions claires. « La CMA 22 reste le pilote du développement, confirme Louison Noël. C’était une exigence pour ne pas voir un outil de ce type se faire absorber par Paris. La direction technique sera basée à Ploufragan. Grâce à la signature de cette convention avec l’APCMA, nous visons, dès la fin de l’année 2018, 22 à 24 structures similaires. A l’horizon 2020, l’ambition est d’atteindre 40 unités. »

Les objectifs du nouveau réseau sont multiples : fédérer le secteur artisanal alimentaire, promouvoir les métiers, mutualiser les actions et les compétences mais surtout valoriser l’artisanat et le terroir local. « Depuis sa création, la Cité du goût s’attache à promouvoir une certaine idée de l’alimentation, basée sur la valorisation de produits de qualité et sur la transmission des savoir-faire. » Outre la sensibilisation du grand public et des scolaires, l’idée est d’accompagner les artisans, du cuisinier au boucher, dans sa montée en compétences et l’adaptation de son offre aux nouveaux besoins des populations.

Une offre de services

Techniquement, une offre de service va être développée afin de permettre des synergies entre les territoires tout en respectant leur identité. « Le ticket d’entrée reste fixé à 5 000 euros pour trois ans, somme qui revient intégralement en Côtes-d’Armor, précise Loïc Sorin. Après, nous allons mettre en place des accompagnements spécifiques à la fois pour le montage de la structure mais surtout son animation. Ce soutien sera monétisé afin de permettre au réseau de dégager des ressources propres. »

Au-delà d'un réseau de Cité, l'objectif est aussi de fédérer un réseau de compétences pour nourrir les nombreuses formations et animations proposées. « Il est évident que nous allons permettre à des artisans ou des chefs de se révéler et d'offrir leur connaissance au plus grand nombre, ajoute Louison Noël. Je suis fier de voir aujourd'hui ce projet, né dans les Côtes-d'Armor, prendre une telle envergure nationale. »

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