Côtes-d'Armor
La Brûlerie du Ménez Bré innove avec des capsules de café souples
Côtes-d'Armor # Agroalimentaire

La Brûlerie du Ménez Bré innove avec des capsules de café souples

S'abonner

Cinq ans après le rachat de la Brûlerie du Ménez Bré à Pédernec, Yves Cadiou lance une gamme de café conditionné en capsule souple. L’investissement atteint 400 000 euros.

Yves Cadiou a racheté la Brûlerie du Ménez Bré à Pédernec en 2013 — Photo : Julien Uguet / Journal des entreprises

Dans le paysage agroalimentaire, Yves Cadiou est un électron libre. Ex-directeur industriel de la biscuiterie Cadiou, dans le Finistère, fondée par ses parents avant sa vente au groupe Colibri, ce quinquagénaire n’a de cesse de lancer projet sur projet. « C’est cette dynamique qui me fait avancer, confie l’intéressé. C’est parfois épuisant mais tellement enrichissant au niveau technique et humain. »

À la tête de la Brûlerie du Ménez Bré, à Pédernec (Côtes-d'Armor), depuis fin 2013, Yves Cadiou finalise actuellement le lancement d’une gamme de six références de café conditionné en capsule souple. Cette innovation, dans un marché des cafés régionaux bataillé, fait suite au lancement, en 2016, d’une activité complémentaire de brasserie artisanale. « Le café et la bière répondent des processus de fabrication proches. Il y avait une certaine logique à investir sur ces deux marchés notamment pour aller chercher des synergies commerciales. »

Suivre le marché

Comme avec la Brasserie du Ménez Bré, pour laquelle plus de 1,5 million d’euros a été investi, Yves Cadiou a décidé de voir les choses en grand pour faire grandir le terrain de jeu de son café. Plus de 400 000 euros sont investis dans une conditionneuse dédiée et l’aménagement du hall de torréfaction. « J’ai hésité à aller sur le marché des dosettes mais je pense que les capsules souples, par leur impact limité sur l’environnement, sont plus conformes aux attentes du marché. »

Pour réussir son lancement, Yves Cadiou mise une nouvelle fois sur le caractère régional de ses produits et ainsi séduire les acheteurs en grande distribution, principal circuit visé. « Nous les avons appelées Breizh Dosettes pour sortir du cadre local véhiculé par Ménez Bré. C’est beaucoup plus percutant en termes marketing car à Nantes, Brest ou Rennes Ménez Bré ne parle à personne. »

Identité régionale

Cette carte régionale semble porter ses fruits sur l’activité brassicole. « Il a fallu plus de temps que prévu pour que notre maître-brasseur et associée au capital Marie Pallier cale ses recettes, d’autant que nous sommes rapidement sortis du cadre industriel initial avec des investissements supplémentaires comme une ligne d’emballage pour des packs de bière vendus en grande distribution. » Confirmant l’absence de rentabilité après 18 mois d’activité, Yves Cadiou juge toutefois que les premières performances commerciales sont bonnes. « Les marques ombrelles que nous avons choisies, L’Hirondelle et Breizh Bier, nous permettent déjà de vendre au-delà de nos frontières départementales. Après, le marché des bières régionales est très disputé. De nombreux acteurs se lancent tous les mois. Beaucoup de projets sont dans les cartons. »

Comme pour le café, le patron de la Brasserie et de la Brûlerie du Ménez Bré espère que ces efforts continus en matière d’innovation et d’investissement seront payants pour durer sur le long terme. En cinq ans, le chiffre d'affaires cumulé des deux entités est passé de 3,8 M€ à près de 5 M€ et l'effectif de 13 à 17 collaborateurs.

Côtes-d'Armor # Agroalimentaire