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La Bouchot d'Armor innove pour recruter
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La Bouchot d'Armor innove pour recruter

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Anthony Juin, mytiliculteur installé à Planguenoual dans les Côtes-d'Armor à la tête de La Bouchot d'Armor, va reprendre l’exploitation de son père. Le jeune chef d’entreprise, à la tête également d’une entreprise de dégustation et de négoce de coquillages et crustacés, a organisé le 1er octobre un job dating avec la CCI et Pôle Emploi.

Anthony Juin (à droite) a été aidé par Gilles Hervé, de la CCI, et Audrey Vigier, de Pôle Emploi, pour l’organisation de son job dating — Photo : Matthieu Leman

Pour améliorer son processus de recrutement, Anthony Juin, dirigeant de l’exploitation mytilicole La Bouchot d'Armor, à Planguenoual (Côtes-d'Armor), et du restaurant-boutique de coquillages et crustacés Le Panier Iodé, a opté début octobre pour un "job dating". Le chef d’entreprise a bénéficié de l’accompagnement de la CCI des Côtes-d’Armor et de Pôle Emploi pour trouver de nouveaux collaborateurs, "une à deux personnes en production et une autre en polyvalence vente service", détaille-t-il.

Présentation vidéo et communication

"Ce travail de gestion inclusive des ressources humaines fait partie d'un programme soutenu par la Région Bretagne, qui comprend des ateliers d'échanges et de pratiques, en collaboration avec Pôle Emploi, Cap Emploi, les missions locales", souligne Gilles Hervé, de la CCI. Concrètement, Anthony Juin a bénéficié d'une communication sur l'événement ainsi que d'une présentation en vidéo de ses entreprises et des postes à pourvoir. Une quinzaine de candidats a passé un entretien.

Installé en production depuis 2013, le chef d'entreprise a longtemps fonctionné par cooptation, en recrutant des gens de connaissance. "Mais au bout d'un moment, je ne connaissais plus assez de monde. Il y a du passage, les salariés veulent aller voir autre chose, même s'ils se plaisent. Ce n'est plus comme du temps de mon père qui a gardé les mêmes personnes pendant 30 ans…" Le Panier Iodé et La Bouchot d'Armor comptent au total 17 salariés.

2021, année moyenne

Recruter devient une nécessité pour Anthony Juin, qui s’apprête à reprendre l’élevage de moules de son père. Il ajoutera en mars 2022 huit kilomètres aux 7,5 kilomètres qu’il exploite déjà. "L’objectif est de mutualiser les coûts des deux sociétés", explique-t-il. Aujourd’hui, l'entrepreneur produit entre 300 et 400 tonnes de moules par an. 2021 devrait être une année moyenne, avec 350 tonnes. Le chiffre d’affaires de sa société s’est élevé en 2020 à 1,8 million d’euros. "Nous n’avons pas souffert de la crise sanitaire. Il y a plus de demande que d’offre sur notre produit et le pic de l’été a compensé."

Parallèlement, Anthony Juin fait partie du groupement de producteurs Mussela, qui possède une usine de transformation de "sous taille" (moules au trop petit gabarit) en produits alimentaires dans le Morbihan.

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