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Gilles Bourdon (Orange Lannion) : « Le Covid-19 remet à plat notre futur projet immobilier »
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Gilles Bourdon directeur du site Orange de Lannion Gilles Bourdon (Orange Lannion) : « Le Covid-19 remet à plat notre futur projet immobilier »

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Nouveau directeur d’Orange à Lannion, Gilles Bourdon confirme que l’opérateur télécoms, quelles que soient les difficultés de son voisin Nokia, croit plus que jamais au potentiel innovant des 1 150 salariés du site trégorrois.

— Photo : @DR

Vous succédez à Christian Gacon à la tête du site Orange de Lannion et ses 1 050 salariés. Quel a été votre parcours avant cette nomination ?

J’ai rejoint Orange en 2004 où j’ai occupé de nombreuses fonctions de manager en Ile de France et Centre Val de Loire. Avant de rejoindre la Bretagne, j’occupais le poste de directeur opérationnel du pilotage du système d’information du groupe. Dans le Trégor, je prends les commandes d’un des établissements Orange les plus importants de France, voire du monde, puisque le centre dédié l’innovation Orange Labs de Lannion travaille pour plus de 26 pays à l’international où nous sommes implantés. C’est une référence connue et reconnue de la Chine à l’Inde en passant par les Etats-Unis.

Quelle est votre feuille de route ?

Comme toutes les entreprises, la crise sanitaire a impacté nos processus, Le site de Lannion avait déjà un accord de télétravail à raison de 3 jours par semaine maximum. L’idée va être aujourd’hui de réfléchir à une évolution de notre organisation pour mieux prendre en compte les attentes de nos salariés et les besoins de l’entreprise.

Le lancement de la deuxième phase du projet immobilier du site à l’horizon 2025 va aussi occuper votre quotidien…

Le premier enjeu, avant de penser à 2025, était que la vente des 39 000 m² de locaux à Lannion Trégor Communauté soit effective. C’est le cas. Place désormais au réaménagement de notre site principal près de l’aéroport autour des activités qui guideront Orange à Lannion demain : le big data, la fibre, la cybersécurité, etc. La réflexion en cours sur la place du télétravail dans l’entreprise remet à plat le cahier des charges établi avant le Covid. Que l’on soit bien clair, Orange est et restera attaché à Lannion pour encore de nombreuses années. Toutefois, on ne peut pas lancer un projet immobilier sans tenir compte de ce nouvel environnement.

Deux ans après l’arrêt de la ligne régulière avec Paris, le groupe Orange mesure-t-il un impact sur ses activités ?

En termes d’activités, non, car nous avons anticipé et démontré, par le savoir-faire et la compétence des salariés, que Lannion avait un avenir durable. Tout le monde en est convaincu même si clairement, il est plus difficile de faire venir des décideurs du monde entier dans le Trégor sans avion. L’un de mes axes de travail concernera le renforcement du rayonnement du site en France et à l’international. De nombreux produits du quotidien sont imaginés à Lannion par nos ingénieurs mais les gens ne le mesurent pas. Cette discrétion est historiquement la culture de l’entreprise mais, sur ce sujet aussi, les lignes bougent. 

Le plan social annoncé chez Nokia vous inquiète-t-il ?

C’est un coup dur en matière d’image et d’emploi. Toutefois, l’écosystème de Lannion ne se résume pas, ou plus, à deux grands groupes internationaux des télécoms. Le tissu de PME est une richesse à soutenir. Il est encore difficile de se projeter mais, en tant qu’acteur local, nous regarderons avec intérêt les postes et compétences que nous pourrions sauvegarder.

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