Côtes-d'Armor
Exid invente le Taxirail, un train du futur pour zones rurales
Côtes-d'Armor # Transport # Innovation

Exid invente le Taxirail, un train du futur pour zones rurales

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Régis Coat, diplômé de Sup de Co Brest, a fondé le cabinet d’innovation Exid à Plusquellec (Côtes-d'Armor) en 2002. Spécialisée dans l’innovation sur des secteurs à valeur ajoutée, l’entreprise travaille notamment sur un projet de petit train autonome pour lutter contre la désertification en milieu rural.

Les modules du taxirail imaginé par le costarmoricain Exid sont autonomes et peuvent transporter jusqu’à 40 voyageurs — Photo : Exid

Le créateur

Originaire de Brest, Régis Coat est diplômé de l’école supérieure de commerce de la même ville. Il a débuté sa carrière en tant que responsable de projets dans l’univers des ONG puis dans des entreprises privées. En 2002, il fonde le cabinet Exid en région parisienne, spécialisé dans l’accompagnement du management de projets.

En 2014, de retour à Plusquellec, dans les Côtes-d'Armor, il créé Exid C&D, un bureau d’innovations offrant une gamme complète de services en ingénierie de projets (conseil, management de l’innovation, pilotage, design, etc) dans des domaines d’activité porteurs et à forte valeur ajoutée (naval, énergie, clean tech, transport, etc). Parmi les coactionnaires du cabinet, on retrouve notamment Michel Albrand, président du directoire du constructeur de camions Man en France. Exid mène de nombreux projets comme Lovelo, un vélo caréné à assistance électrique, le trimaran hauturier Code-Libellule et Taxirail, la dernière-née des idées de Régis Coat.

Le projet

Lancé en 2017, Taxirail entend se positionner comme une alternative à la désertification rurale en mal de transport collectif, notamment depuis la suppression de nombreuses lignes TER. « L’idée est de proposer une solution qui puisse rendre ces axes à la fois rentables pour ceux qui les exploite et attractifs pour les voyageurs », confirme Régis Coat.

Les modules du Taxirail sont autonomes, font 3 mètres de large et de haut, 6 mètres de long, et peuvent transporter jusqu’à 40 voyageurs sur les rails. « Afin d’avoir le minimum d’impact sur l’environnement, ce qui est l’un des buts également recherché, Taxirail fonctionne soit en tout électrique soit de manière hybride. Toute l’énergie utilisée est apportée par des panneaux solaires. » Autre avantage majeur de ce train du XXIe siècle, l’absence de conducteurs qui leur apporte une véritable flexibilité.

Les perspectives

Un prototype est en cours de finalisation, Exid et ses trois salariés cherchant désormais à boucler le plan de financement du Taxirail afin de convaincre des grands donneurs d’ordre de rejoindre l’aventure. Aucune donnée financière n’est pour l’instant avancée. Membre actif de l’Institut de Locarn, Régis Coat entend faire fonctionner ses réseaux au niveau économique et politique. « La libéralisation du marché des TER en 2023 nécessite d’être opérationnels un an plutôt. Mon objectif est clairement de permettre au territoire du Centre-Bretagne de bénéficier des retombées industrielles d’un tel projet. »

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