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Ekinops fait son entrée en bourse
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Ekinops fait son entrée en bourse

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Pour poursuivre sa croissance, la société télécoms Ekinops, basée à Lannion (Côtes-d'Armor), a fait son entrée en bourse sur le marché Euronext. Un choix payant pour la PME avec 6,7 millions d'euros levés.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Un choix stratégique et payant. Considérée comme l'un des pépites du bassin des télécoms de Lannion, la société Ekinops vient de faire son entrée en bourse. Une nouvelle levée de fonds de 6,7 millions d'euros, nécessaire à la croissance de l'entreprise, mais qui diffère des précédentes, menées de manière plus conventionnelles auprès de partenaires financiers (Auriga, ventech, Odyssée Venture, etc.).

Appuyer le développement commercial de la société

« Toutes les options ont été envisagées, précise François-Xavier Ollivier, cofondateur de la structure en 2003 avec Jean-Luc Pamart. Celle de l'entrée en bourse nous est apparue la plus pertinente Nous avions déjà levé 7 millions lors de la création, puis 14,5 millions en 2007. Ce nouvel apport va permettre à l'entreprise de lancer une nouvelle phase de son développement commercial, en France, mais surtout à l'étranger où nous réalisons aujourd'hui 85 % de notre activité. » Ekinops compte ainsi renforcer son effectif de 60 salariés en commerciaux et ingénieurs recherche et développement. La PME de Lannion entend notamment s'appuyer sur sa technologie 100 G pour laquelle elle a consacré de nombreux investissements depuis deux ans. « Nous proposons l'une des solutions les plus abouties en terme de démultiplication et de fiabilité de la transmission de l'information sur les réseaux mobiles, internet ou fixe. Après l'avoir testé commercialement, avec succès, sur les connexions longues distances, au-delà de 2.000 km de fibres, nous souhaitons attaquer le marché dit métro, c'est-à-dire celui des courtes distances, sur lequel le prix et la rapidité sont deux arguments de poids. »

Engagement total des actionnaires historiques

Sur les 6,7 millions levés, près de 40 % sont apportés par les actionnaires historiques « qui ont accepté de s'engager contractuellement sur une année avant de procéder à toutes ventes de titres. Cela témoigne d'une grande confiance dans notre croissance. » L'entrée en bourse permet également à Ekinops de se jauger vis-à-vis de ses deux principaux concurrents Alcatel-Lucent et Huawei. « Cette cotation sur le marché Euronext est un bon indicateur de la fiabilité, de la solidité financière de la société. Ce n'est pas nous qui avons fixé le prix de vente des actions mais bien le monde de la finance en lien nos performances passées et futures. Nous avons de bons espoirs, dans un avenir proche, de devenir l'une des références des donneurs d'ordre de rang 1 comme Orange, Vodafone, AT & T, etc. »

Des performances qui n'ont pas attendu la bourse pour faire un bond. « Le dernier trimestre 2013 a affiché une hausse de 123 % du chiffre d'affaires. Et sur le T1 2013, nous sommes à + 97 %. Tout cela confirme la stratégie mise en place par Jean-Luc et moi-même depuis la création de l'entreprise. » Celle d'ouvrir rapidement le capital pour trouver les fonds nécessaires au développement d'une technologie prometteuse. Celle également de perdre la main capitalistique sur leur « bébé ». « C'était l'unique moyen pour arriver où nous en sommes aujourd'hui. Mais attention, nous avons réalisé cela en entourant d'hommes et femmes compétents. Je pense notamment à notre P-dg, Didier Brédy, que nous sommes allés chercher. Je pense également à cette fidélité au Trégor et au bassin scientifique de Lannion. »

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