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E-Loft ouvre une deuxième usine pour doubler sa capacité de production
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E-Loft ouvre une deuxième usine pour doubler sa capacité de production

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À Ploufragan, l’entreprise de maisons modulaires en bois Pincemin, plus connue sous sa marque e-Loft, connaît une forte croissance. Elle s’apprête à ouvrir une deuxième usine dans le nord de la France, qui va lui permettre de doubler sa capacité de production, et va construire un des bâtiments du village des athlètes des Jeux olympiques 2024.

Le groupe Pincemin, codirigé par Philippe Roué (sur la photo) et Édouard Lefébure, déploie depuis 2012 un concept de maisons en bois modulaires : e-loft — Photo : Néréa Brouard

Pincemin, le spécialiste des maisons modulaires en bois plus connu sous sa marque e-Loft, n’en finit plus de croître. Son chiffre d’affaires devrait atteindre 35 millions cette année quand il était de 20 millions en 2020. En 2022, un millier de modules sont déjà sortis de l’usine de Ploufragan, soit une maison à une maison et demie par jour. "Nous avons une forte capacité à étendre notre production sur le site de Ploufragan. Et nous sommes en train d’ouvrir une deuxième usine, à Haulchin près de Valenciennes dans le nord de la France, qui va être l’équivalent de celle qui est ici. La production devrait débuter fin avril, début mai. Notre objectif : devenir un des acteurs français de ce secteur d’activité." Le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé.

Une résidence pour les Jeux de Paris 2024

La nouvelle réglementation environnementale RE2020 effective qui impose depuis janvier 2022 de construire des bâtiments moins énergivores ne devrait pas stopper cet élan, "même si elle augmente nettement le niveau d’exigence. Ce que l’on produit aujourd’hui est déjà aux normes de ce que demandera cette nouvelle réglementation en 2031. Le bois est devenu un matériel de référence pour les constructions de ces prochaines années, du fait notamment de son coût moins élevé et ses qualités environnementales."

E-Loft qui travaille dans toute la France, s’apprête à réaliser un des bâtiments pour le village des athlètes à Paris pour les Jeux Olympiques 2024 sur l’île Saint-Denis. Une résidence hôtelière de 240 chambres sur huit étages tout en bois, vouée à devenir ensuite une Cité U gérée par le bailleur social Espacil.

La production de l’entreprise s’articule autour de trois activités : "les maisons e-loft à destination des particuliers et adossées à un contrat de construction. Nous avons une deuxième marque, e-box, avec des produits plus compacts pour les bailleurs sociaux, les promoteurs immobiliers, collectivités". La troisième activité concerne la réhabilitation des logements, notamment via l’isolation par l’extérieur. "Un marché potentiel énorme en France. D’où la nécessité de moyens industriels pour fabriquer ces murs extérieurs et aller les poser sur les chantiers. Les bailleurs sociaux ont un patrimoine immobilier locatif qui nécessite une isolation avec des choses un peu plus au goût du jour en termes de consommation et d’empreinte carbone. Nous sommes en train de structurer une offre sur ce secteur d’activité gigantesque. Le besoin se chiffre en plusieurs centaines de milliers de logements sur la France".

Une e-loft academy

Ces trois activités sont toutes en croissance avec une part du chiffre d’affaires toujours prépondérante pour le marché des particuliers. "Mais les autres activités vont se développer bien au-delà je pense."

Pincemin, "qui existe depuis 1870", indique son codirigeant Philippe Roué était artisanale à ses débuts, et spécialisée dans le secteur de la construction bois, la charpente et menuiserie. "Petit à petit, la construction bois s’est développée. Et, il y a une dizaine d’années, nous avons créé la gamme de maisons modulaires e-Loft. Le produit a trouvé son marché et connaît depuis une forte croissance. Nous comptions 15 à 20 personnes en 2012. 250 à 300 salariés, selon la charge de travail, travaillent aujourd’hui pour nous."

L’entreprise, dont le spécialiste des matériaux de construction belge Etex a pris une participation majoritaire en janvier 2021, vient de lancer une campagne de recrutement pour une vingtaine de postes. Pour pallier le manque de main-d’œuvre, elle a fondé une école de formation, la e-loft academy, il y a trois ans environ pour former des gens "qui sont parfois loin de nos métiers à nos méthodes et standards. Et ça marche bien nous avons déjà une dizaine de promotions derrière nous."

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