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Durrmann Podo-Orthèse mise sur les chaussures orthopédiques de sécurité
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Durrmann Podo-Orthèse mise sur les chaussures orthopédiques de sécurité

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Durrmann Podo-Orthèse, à Plérin, entreprise jusqu'alors détenue par Jean et Catherine Durrmann, a été reprise par leur fils Pierre Durrmann. Le chef d’entreprise, qui possède un groupe de plusieurs sociétés, prolonge l’aventure de la réalisation de chaussures et semelles orthopédiques et développe deux relais de croissance dans les domaines du sport et de la sécurité.

Pierre Durrmann a repris au printemps l’entreprise d’appareillage du pied créée par ses parents en 1985 — Photo : Matthieu Leman

Derrière les murs de Durrmann Podo-Orthèse (1,3 million d’euros de chiffre d’affaires en 2020 et 19 salariés), à Plérin, se conçoivent, se créent et se fabriquent chaque jour des appareillages du pied, que sont des semelles et chaussures orthopédiques. Pour cela, de nombreux métiers se relaient depuis les quatre salles de consultation jusqu’aux 400 m² d'ateliers : aux podo-orthésistes, orthoprothésiste et orthésiste, succèdent les couturiers, dessinateurs et autres mains expertes dédiées au montage ou à la finition des produits, tous faits mains et personnalisables. "Et toutes les personnes en consultation réalisent une partie de la production. C’est une manière un peu particulière de fonctionner mais elle fait partie de l’équilibre de l’entreprise", confie Pierre Durrmann, qui a repris la société appartenant à ses parents, Jean et Catherine Durrmann, au printemps.

La récurrence fait la rémunération

"Nous recevons 1 400 clients par an, rien que pour les chaussures orthopédiques", poursuit le jeune dirigeant. L’entreprise fait désormais partie d’un groupe, Durrmann, basé à Brest, qui comprend un autre atelier de podo-orthèse mais aussi du e-commerce, de la cordonnerie et des chaussures haut de gamme.

La fabrication des chaussures se fait sur mesure et à la main — Photo : Matthieu Leman

Si le prix moyen remboursé par la Sécurité sociale atteint 840 euros, le jeune chef d’entreprise affirme qu’il ne gagne pas d’argent sur la première paire, qui nécessite la création d’un moule sur-mesure à partir duquel se réalisent les chaussures. "D’autant que le montant du remboursement n’a pas évolué depuis huit ans, au contraire des salaires et du prix des matières premières (hêtre, microfibres…)", précise le dirigeant. Ainsi, 4 000 de ces moules sont stockés dans les locaux de Plérin. "On ne se rémunère que sur la récurrence", confie Pierre Durrmann. Une paire est renouvelée en moyenne tous les 19 mois, sachant qu'une première paire de chaussures orthopédiques peut être nécessaire dès l'âge de 2 ans.

Chaussures de sécurité sur mesure

L’activité de semelles et chaussures orthopédiques sur mesure et à la main est dynamisée par deux activités parallèles. L’une a déjà plus de 25 ans, mais continue de se développer. "Dans la famille, nous avons pratiqué le sport à un bon niveau et nous avons développé naturellement une activité de podologie sportive", témoigne le Finistérien, qui vient chaque semaine dans son implantation costarmoricaine. La clientèle sportive, qui couvre beaucoup de sports avec une dominance pour la course à pied, vient y chercher conseils et y soigner ses blessures mécaniques, nombreuses après le confinement. Une personne et demie est affectée à cette activité, qui génère 150 000 euros de chiffre d’affaires, en hausse de 10 % chaque année.

Les couturières interviennent dans le processus de fabrication des chaussures — Photo : Matthieu Leman

L’autre relais de croissance, hors prescription, se situe dans le domaine des chaussures de sécurité. "C’est un secteur qui est en très forte croissance et sur lequel nous allons insister", confie le chef d’entreprise, âgé de 35 ans. Dans ce domaine, Durrmann Podo-Orthèse conseille les clients et leur vend des produits de fournisseurs notamment allemands, pour les cas les plus simples, et réalise des chaussures sur-mesure pour les autres. Commencée il y a quatre ans, l’activité a crû de 300 % dans cette période, même si elle ne représente encore qu’un chiffre d’affaires résiduel. Les clients viennent en majorité de l’agroalimentaire mais aussi de l’industrie ou de la restauration.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise, qui réalise également des consultations dans une quinzaine de sites hospitaliers ou médico-éducatifs dans le département, devrait se situer autour d’1,4 million d’euros en 2021.

Les chaussures passent au banc de finition — Photo : Matthieu Leman
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