Repreneur avec Complément d’Europe à Loudun (Vienne) de Dolmen Manufacture fin 2014, l’industriel suisse Clément Gutzwiller est désormais seul aux commandes de la société de confection textile bretonne. Pour marquer son empreinte sur un marché bataillé, la PME fait du « made in France » son axe principal de développement. « Ça n’allait pas assez vite à mon goût alors j’ai décidé de prendre les choses en main à 100 %. L’augmentation de capital réalisée il y a six mois m’avait permis de détenir 70 % des parts contre 51 % auparavant. Quand j’ai proposé à mon partenaire de lui racheter le solde, la réponse a été un oui très rapide. Cela démontre l’intérêt commercial qu’il portait au projet. »
Recrutement d’agents commerciaux
Libéré de toutes contraintes, l’homme d’affaires entend jouer un rôle actif dans le développement de la PME bretonne en surfant sur la vague du patriotisme économique. « Nous avons une réelle expertise dans les vêtements de travail. Certes, nous sommes plus chers que des produits de Chine, mais la qualité n’a pas d’équivalent. À nous de mieux le faire savoir, de mieux le faire connaître et de le vendre au-delà du grand Ouest. » Dans cette logique, Dolmen Manufacture recherche actuellement quatre agents commerciaux pour couvrir l’ensemble du territoire français.
La mode pour se diversifier
Jean-François et Sandra Cuny conservent les commandes opérationnelles de l’entreprise. « Leur mission reste la même, celle de mettre Dolmen sur le chemin de profitabilité, ce qui n’est pas encore le cas. Les synergies commerciales avec Complément d’Europe ne sont jamais venues. À nous trois, avec l’ensemble des salariés à l’expertise unique, de faire le job en direct. » Pour diversifier les activités de l’entreprise, le créneau de la mode est suivi de très près. Des contacts sont en cours avec des enseignes comme Jules, Brice, Fleurs de Bagne, etc. « Il y a un regain d’intérêt pour l’origine France même dans le textile, secteur longtemps sinistré. Dolmen Manufacture dispose de cette labellisation qui nous permet, sur certains vêtements, d’atteindre quasiment 100 %, tissu inclus. Rien n’était gagné d’avance mais je suis persuadé, 18 mois après le rachat de l’entreprise, que nous allons nous en sortir. »
