Côtes-d'Armor
Coronavirus - Thierry Troesch (CCI Côtes-d’Armor) : « Les entrepreneurs sont inquiets mais ont l’esprit de combat »
Interview Côtes-d'Armor # Conjoncture

Thierry Troesch président de la CCI Côtes-d’Armor Coronavirus - Thierry Troesch (CCI Côtes-d’Armor) : « Les entrepreneurs sont inquiets mais ont l’esprit de combat »

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Président de la CCI Côtes-d’Armor, Thierry Troesch confirme que, malgré l’inquiétude légitime, les entrepreneurs costarmoricains se mobilisent activement pour surmonter la crise liée au Covid-19. La chambre consulaire dématérialise ses actions pour continuer à leur venir en aide.

— Photo : Julien Uguet / Journal des entreprises

Dans cette période difficile, comment s’organise la CCI des Côtes-d’Armor ?

Thierry Troesch : Nos services n’ont pas été mis à l’arrêt mais se déploient de manière plus virtuelle depuis le début de la crise. Tous nos collaborateurs sont sur le pont et opérationnels pour répondre aux besoins de dirigeants. Nous faisons face à un grand nombre d’appels entrants au numéro unique mis en place (02 96 78 62 00), mais nous allons aussi activer, dès la semaine prochaine, un service d’appels sortants afin de prendre des nouvelles de tous nos ressortissants.

Comment se traduit le plan de continuité de la chambre consulaire ?

Thierry Troesch : Vu qu’il n’y a pas de fermeture, tous nos services fonctionnent. À commencer par le centre des formalités qui est essentiel pour de nombreuses entreprises, notamment celles qui exportent. Nous réalisons une permanence physique, pour certains documents administratifs qui le nécessitent, dans le respect des gestes barrières et des mesures de protections strictes.

Et pour les établissements gérés comme les criées ?

Thierry Troesch : L’aéroport de Saint-Brieuc est ouvert, toujours dans une logique d’astreinte. Pour les criées, elles continuent d’assurer les services de mise en marché même si les débarquements sont moins importants vue qu’une grande partie de la flotte est à l’arrêt, notamment les hauturiers. Ce matin, mercredi 25 mars, nous avons commercialisé seulement 3 tonnes de produits de la mer contre 70 tonnes le mercredi précédent. C’est peu, mais c’est vital pour notre économie de continuer à offrir ce service.

En cette période de confinement, vous annoncez aussi la montée en puissance de la virtualisation de vos ateliers pratiques ?

Thierry Troesch : L’idée est d’éviter l’isolement des chefs d’entreprise. À l’image du café du web, nous avons lancé des apéros Skype pour les groupes de travail Plato et nous finalisons des live avec des assureurs, des banquiers, etc. Cette démarche proactive s’inscrit dans la stratégie de notre mandature qui voulait se rapprocher toujours plus des acteurs de l’économie. L’idée est bien de répondre également à des problématiques bien concrètes comme la question de la trésorerie, les conditions de travail sur les chantiers, les relations avec les donneurs d’ordre, avec les banques, etc. Je note d’ailleurs, sur ce point, une véritable mobilisation collective des acteurs du financement.

Comment jugez-vous le climat global au sein de la communauté des dirigeants des Côtes-d’Armor ?

Thierry Troesch : L’inquiétude est chevillée au corps mais la volonté de s’en sortir et l’esprit de combat animent leur quotidien.

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