Leader incontesté de la filière porcine en France, Cooperl Arc Atlantique poursuit une stratégie filière verticale ambitieuse. Et s'en donne les moyens. Après avoir investi plus de 90M€ ces trois dernières années en modernisation de ses outils industriels et croissance externe, à travers le rachat de Brocéliande ALH, la coopérative lamballaise entend dégager une enveloppe équivalente sous trois ans.
De la valeur ajoutée
« Il est important pour nous de poursuivre cette politique de recherche de valeur ajoutée, confirme Emmanuel Commault, directeur de CooperlAA. Nous disposons aujourd'hui de 15 sites industriels dont certains doivent être réorganisés et modernisés. Je pense à la finalisation de l'abattoir de Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres ou à l'unité de salaison pour charcuterie à la coupe de Loudéac qui était dans un très mauvais état.Environ 15 millions d'euros vont être investis sur cette seule usine. » La rénovation se fera aile par aile pour ne pas perturber la production.
Concurrence allemande
Avec 1,5 milliard d'euros de chiffres d'affaires en 2009, Cooperl a dégagé un résultat net de 11 millions d'euros. « Cette recherche de rentabilité maximum au service de nos éleveurs est essentielle, notamment dans un marché européen victime d'une distorsion de concurrence avec l'Allemagne. Si les pouvoirs publics n'interviennent pas au plus haut niveau, la filière agroalimentaire dans sa globalité court un véritable danger. Prenez l'exemple d'un atelier de 200 truies. Quand l'éleveur français arrive à l'équilibre, l'allemand lui a déjà gagné entre 40 000€ et 95 000 €.»
