Cobrénord démarre une campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques prometteuse
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Cobrénord démarre une campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques prometteuse

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Début octobre, a débuté une nouvelle campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc. La principale coopérative du secteur, Cobrénord, au cœur d’un écosystème qui comprend également deux usines de transformation, parie sur une année encore meilleure que l’année dernière.

La campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques en Baie de Saint-Brieuc a débuté le 4 octobre et se prolongera jusqu’au 15 mai — Photo : DR

Le 4 octobre a marqué le lancement de la campagne de pêche de la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc, qui s’étalera jusqu’au 15 mai. Une pêche très réglementée que l’on pourrait qualifier de miraculeuse au regard des chiffres de l’activité : lors de la campagne 2020-2021, le volume a augmenté de 53 % et le chiffre d’affaires de 48 %.

Au centre du business, figure la coopérative maritime Cobrénord, basée à Saint-Quay-Portrieux, qui regroupe 180 (ils étaient 170 en 2020) des 230 bateaux ayant une licence pêche coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc. Ses adhérents ont généré 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 - 2021. Des pêcheurs qui se situent dans les Côtes-d’Armor mais également en Ille-et-Vilaine, attachés au port de Saint-Malo. Reconnue organisation de producteurs, la structure qui revendique un chiffre d’affaires de 150 000 euros en 2020 pour cinq salariés, possède deux missions principales. Elle gère l’accès à la ressource, en délivrant des autorisations de pêche et des quotas européens de pêche sur espèces. Et elle gère le marché pour ses adhérents. "Nous assurons la valorisation de leur production avec plusieurs mécanismes", explique Damien Venzat, directeur général de Cobrénord. "D’abord en intervenant sur les criées avec des ordres d’achat si le prix est trop bas, ensuite avec des démarches qualité et des actions de promotion."

Deux usines de transformation

Son rôle dans l’écosystème ne s’arrête pas là. Au travers de la holding Fipêche, la coopérative possède avec le Groupe Le Graët les sociétés Celtarmor (Saint-Quay-Portrieux) et Les Pêcheries d’Armorique (Erquy). La première, qui emploie jusqu’à 60 salariés en période de campagne, transforme les coquilles et en commercialise principalement les noix, dont 95 % sous marque distributeurs de la GMS. 4 400 tonnes de coquilles sont passées par cette usine en 2020, provenant de la pêche des adhérents de Cobrénord et d’autres producteurs. Les Pêcheries d’Armorique transforment également des coquilles mais également des poissons et, outre la GMS, fournissent également des grossistes en restauration, tandis qu’une partie de leur production part à l’export. Les chiffres d’affaires de ces deux structures sont gardés secrets.

Damien Venzat, DG de Cobrénord, est optimiste pour la campagne de pêche à la coquille Saint-Jacques 2021 - 2022 — Photo : Matthieu Leman

La campagne 2021 - 2022 s’annonce bien. Le rapport biomasse que l’Ifremer a rendu début octobre sur les réserves est prometteur. "Les indicateurs sont même supérieurs à ceux de l’année dernière", apprécie le Costarmoricain, optimiste pour l’avenir. Le premier jour de pêche, le 4 octobre, les bateaux ont ramené à terre 185 tonnes et le prix moyen s’est établi à 2,26 euros le kilo, dans la lignée de ceux de l’année dernière.

Cobrénord réalise plus du tiers de son activité avec la coquille Saint-Jacques (un chiffre monté à 43 % pour 4 600 tonnes pêchées pour la précédente campagne) mais ses adhérents œuvrent également dans le domaine des gadidés (cabillaud, aiglefin, merlan) à hauteur de 1 200 tonnes, des céphalopodes (900 tonnes) et des raies (400 tonnes).

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