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CIP Automation et FTCI investissent des locaux plus grands pour croître
Côtes-d'Armor # Industrie # Implantation

CIP Automation et FTCI investissent des locaux plus grands pour croître

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Dirigés par Jacky Le Cam, le bureau d'études d'ingénierie CIP Automation et la chaudronnerie industrielle FTCI se sont installés dans un nouveau bâtiment de 3 500 m² à Lamballe-Armor, dans les Côtes-d'Armor. De quoi concrétiser et accompagner une croissance importante basée sur des technologies de pointe. Les entreprises recrutent.

Jacky Le Cam a fondé CIP Automation en 2004 — Photo : Matthieu Leman

Jacky Le Cam est déjà chez lui dans les couloirs des nouveaux locaux de CIP Automation et de FTCI, dans le parc d’activité de la Tourelle, à Lamballe-Armor (Côtes-d'Armor). Les deux entreprises, dont il est le directeur général et qui appartiennent au groupe bretillien Altenov (60 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, 500 salariés) depuis 2018, se sont installées dans ces 3 500 m², dont 1 000 m² de bureaux et 2 500 m² d'ateliers, en avril, sur un terrain de 18 500 m². Un investissement de quatre millions d’euros pour le bâtiment et 500 000 euros pour son équipement.

CIP Automation maîtrise la conception de robots aménagés sur mesure — Photo : Matthieu Leman

Le bureau d'études d'ingénierie CIP Automation, créé par Jacky Le Cam en 2004, connaît un développement important : son chiffre d’affaires est passé de 3,5 millions d’euros en 2018 à 5,5 millions en 2020, et six millions attendus cette année. Elle compte une quarantaine de salariés, réalise 70 % de son activité dans le secteur de l’agroalimentaire dans le Grand Ouest et compte quatre grands pôles d’activité : la robotique, le génie des procédés, l’automation et l’électricité. L’entreprise conçoit notamment des cobots (robots qui s’installent sur un poste de travail à la place d’un opérateur sans nécessiter d’aménagement des lieux) depuis 2014. "Nous achetons le bras robotisé et aménageons l’outil au bout du bras et son automatisation", explique, avec passion, Jacky Le Cam.

Un procédé de séchage alimentaire innovant

L’entreprise maîtrise également la conception d’outils de production sur mesure, le process des pulvérulents (poudres) ou les installations de surgélation. Depuis 2006, un partenariat avec l’italien Emmepiemme lui a permis de développer des machines de chauffage ohmique (par injection de courant électrique dans le liquide). Un pilote peut être loué par les prospects pour mesurer tout l’intérêt d’une technologie destinée dans un premier temps au chauffage du lait, sang et des œufs mais qui a séduit également Moët & Chandon.

CIP Automation a aussi développé avec l’Adiv, un institut technique agro-Industriel des filières viandes basé dans le Puy-de-Dôme, un procédé de séchage de la viande baptisé Osmofood. La coopérative d'agriculteurs costarmoricaine Cooperl a acheté l’exclusivité du procédé pour dix ans pour le porc, le bœuf et la volaille. "Ce procédé ouvre de grandes perspectives, notamment pour les fruits et légumes hors calibres ou trop mûrs, qui peuvent être utilisés en snacking, compléments alimentaires…", reprend Jacky Le Cam. Des tests sont en cours pour l’utiliser en Afrique, où, par exemple, seuls 20 % des mangues sont vendus en bout de chaîne car le fruit mûrit très vite.

Synergies de groupe

Le développement de CIP Automation se nourrit également de l’effet groupe puisque la société, intégrée en 2018, est le seul bureau d’ingénierie de la maison mère Altenov, basée à Betton (Ille-et-Vilaine). "Depuis notre arrivée dans le groupe, nos chantiers qui pesaient entre 50 000 et 500 000 euros sont passés à une fourchette de 100 000 à plusieurs millions d’euros", appuie Jacky Le Cam. Les commerciaux des différentes sociétés apportent également des affaires nouvelles.

La synergie avec FTCI (1,5 million d’euros de chiffre d'affaires en 2020, 20 salariés) est également évidente puisque la filiale spécialisée dans la chaudronnerie et la tuyauterie réalise notamment les procédés conçus chez CIP Automation.

Le prototype de chauffage ohmique se révèle décisif pour provoquer les ventes — Photo : Matthieu Leman

Le développement des deux entreprises a nécessité plus d’espace mais réclame également davantage de salariés. Deux tuyauteurs, deux électriciens, un assistant administratif et comptable, un directeur des opérations, un conducteur de travaux tuyauteur, un dessinateur en électricité industrielle, un chaudronnier et un programmeur en robotique sont actuellement recherchés. Des difficultés de recrutement qui créent des tensions sur les salaires mais qui n’entament pas, pour l’instant, la fidélité des salariés.

Côtes-d'Armor # Industrie # Agroalimentaire # Ingénierie # Implantation