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Bystamp, Polaris, Seabird, Cureety… : les start-up à suivre en 2023
Bretagne # Services # Innovation

Bystamp, Polaris, Seabird, Cureety… : les start-up à suivre en 2023

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Elles sont jeunes, elles sont bretonnes, elles sont innovantes. Ces start-up ont été sélectionnées par la rédaction pour leurs perspectives de développement. Voici les innovateurs bretons à suivre de près ces prochains mois.

Ckeck & Visit facilite la réalisation d’états des lieux par l’inspection terrain de biens immobiliers et la digitalisation d’actifs — Photo : Virginie Monvoisin

Check & Visit embarque pour l’international

La société rennaise créée par Thibault Le Treut et Matthieu Prestigiacomo en 2018 facilite la réalisation d’états des lieux par l’inspection terrain de biens immobiliers et la digitalisation d’actifs. En pleine croissance (+150 % de CA - tenu secret - en 2021), elle déploie sa plateforme de services, avec sa solution d’états des lieux certifiés, auprès des professionnels de l’immobilier (15 000 états des lieux en trois ans). La start-up se diversifie en proposant également la réalisation de visites virtuelles et va systématiser les états des lieux filmés, pour créer un "jumeau numérique" à chaque bien. Avec une levée de fonds en cours de 7 millions d’euros, elle veut doubler ses effectifs (de 35 salariés et 200 "checkeurs") et se déployer à l’international.

Bystamp veut démocratiser la signature numérique

Bystamp a bouclé une levée de fonds de 3 millions d’euros au printemps 2022. La start-up vannetaise a choisi la plate-forme régionale Myoptions pour réaliser cette opération. L’entreprise, présidée par Yann Le Bail et dirigée par Bertrand Jomard, entend ainsi accélérer son développement sur sa spécialité : la signature numérique via son tampon sécurisé qu’est le Keymo. La jeune pousse s’appuie sur un carnet de commandes déjà conséquent. Elle va donc consacrer 60 % de sa levée de fonds afin d’acheter des composants pour le Keymo et ainsi sécuriser sa production. Le reste du financement sera dédié au renforcement des équipes et à la démocratisation de son offre auprès des TPE-PME. Ses objectifs sont ambitieux : passer d' 1 million d’euros de chiffre d’affaires devrait atteindre très rapidement les 10 à 15 millions d’euros tandis que son effectif passerait de 17 à 200 voire 300 salariés.

Bystamp a bouclé une levée de fonds de 3 millions d’euros au printemps 2022 — Photo : ByStamp

3D-TEX réinvente le tricotage

Née à Saint-Malo il y a un an, 3D-TEX est l’une des rares entreprises de textile en France à exercer le métier de tricoteur avec des outils industriels. Elle est spécialisée dans la fabrication de pulls et bonnets en 3D, sans couture ni déchet, grâce à une technologie nouvelle de tricotage 3D. Celle-ci supprime notamment l’étape de prototypage car elle permet de valider un certain nombre de données stylistiques sur le produit, sa couleur et son aspect avant la fabrication. L’entreprise de 18 collaborateurs a commencé à fabriquer ses premières séries de pulls, et de grands donneurs d’ordre du textile s’intéressent à son modèle de fabrication futuriste. Parmi eux, Gémo (groupe angevin Éram) et Bréal (groupe malouin Beaumanoir).

Sweetch Energy transforme l’eau salée en électricité

Selon la start-up, l’énergie bleue serait la production d’énergie renouvelable la plus prometteuse sur le marché. Lancé en 2016, le rennais Sweetch Energy accélère sur une technologie de rupture qui consiste, grâce à un système de filtration, à transformer des sels marins en énergie électrique. L’entreprise de 30 salariés, qui compte EDF Hydro comme partenaire industriel, a annoncé une levée de fonds de 6 millions d’euros, fin septembre. Cette augmentation de capital vise à déployer son projet à grande échelle. Sa première station pilote sera opérationnelle à la fin 2023 sur l’embouchure du Rhône, à Port-Saint-Louis. Chaque année, les deltas et les estuaires de la planète génèrent près de 30 000 térawattheures (TWh), soit une capacité supérieure à la demande mondiale d’électricité.

Le rennais Sweetch Energy accélère sur une technologie de rupture qui consiste, grâce à un système de filtration, à transformer des sels marins en énergie électrique — Photo : Sweetch Energy

Eqolux ambitionne d’être l’Amazon des produits durables pour les CHR

Eqolux propose aux hôtels, cafés et restaurants une plateforme d’e-commerce sur laquelle ils peuvent trouver les produits durables et responsables en phase avec la loi antigaspillage (Agec) qui proscrit notamment le suremballage. La plateforme, lancée en avril depuis Plévenon (Côtes-d’Armor) par Marie Pescot, entend multiplier ses revenus avec une offre de services.

Eqolux propose aux hôtels, cafés et restaurants une plateforme d’e-commerce sur laquelle ils peuvent trouver les produits durables et responsables — Photo : Matthieu Leman

Agriloops accélère sur l’aquaponie

La société rennaise Agriloops (12 collaborateurs) développe la première ferme aquaponique en eau salée, qui combine une solution d’élevage de crevettes à une activité maraîchère. Après avoir testé son modèle, l’entreprise cofondée par Romain Vandame et Jérémie Cognard souhaite passer à une première étape industrielle avec la mise en place de son démonstrateur, qui verra le jour à l’ouest de Rennes en 2023. Elle a annoncé à la rentrée le lancement d’une levée de fonds de 5 millions d’euros. "Il s’agit pour nous d’une étape clé avant de mettre un réseau de fermes auprès de grandes métropoles européennes puis mondiales", a souligné Jérémie Cognard, cofondateur d’Agriloops, dans une vidéo publiée sur Youtube. Agriloops avait déjà levé 1,4 million d’euros en 2019 et obtenu 3 millions d’euros de financements publics, début 2022. Le marché de la crevette est estimé à plus de 20 milliards d’euros au niveau mondial.

La société rennaise Agriloops (12 collaborateurs) développe la première ferme aquaponique en eau salée — Photo : Agriloops

My Jugaad accompagne la mobilité résidentielle

My Jugaad est une start-up pionnière en France. Composante de l’économie sociale et solidaire, elle est la seule à proposer de l’assistance à la mobilité résidentielle pour des publics fragiles (seniors, personnes en situation de handicap, …). Ses clients sont des mutuelles, des bailleurs sociaux ou des caisses de retraite. L’entreprise d’Auray (Morbihan) entend passer à la vitesse supérieure après avoir levé 880 000 euros auprès de fonds d’investissement et d’investisseurs. Créée en 2019 par Xavier Delahaye, un ancien professionnel du secteur du déménagement, la jeune pousse est rentable depuis son troisième exercice. Son dernier chiffre d’affaires a atteint 330 000 euros. Elle compte aujourd’hui 16 salariés et va poursuivre ses recrutements. Ceci pour accompagner encore plus de bénéficiaires soit passer de 4 000 personnes soutenues en 2022 à 10 000 assistances en mobilité d’ici 5 ans.

My Jugaad est une start-up pionnière en France. Composante de l’économie sociale et solidaire — Photo : CC-BY-2.0-stock.adobe.com-feliks szewczyk

Armor Arsenal envoie en l’air les satellites

Armor Arsenal, créée en mars 2022, développe un sous-système impulsif pour satellite dans ses locaux de Lannion (Côtes-d’Armor). La start-up, qui évolue sur le marché très étroit des remorqueurs spatiaux, utilise une technologie connue mais dont l’application est inédite. En attendant ses premières ventes, attendues en 2023, elle propose des contrats de développement dans des domaines comme la cryogénie ou les fluides.

EcoTree incite entreprises et particuliers à investir dans les forêts

En juin, l’entreprise brestoise d’investissement forestier EcoTree (94 salariés, 5,6 M€ de CA en 2021) a levé 12 millions d’euros pour devenir le premier acteur européen des Solutions Fondées sur la Nature. C’est la troisième levée de fonds de l’entreprise après celle de 2019 (3 M€) et de 2018 (1,2 M€). Cette dernière marque l’entrée à son capital de Société Générale, Financière Fonds Privés et Famae, la fondation indépendante qui finance des projets permettant de réduire l’empreinte environnementale. De qui continuer à mieux valoriser les écosystèmes et la biodiversité pour inciter entreprises et particuliers à investir dans le développement durable, en achetant des arbres. En croissance régulière depuis ses débuts, EcoTree compte dépasser les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022.

En juin 2022, l’entreprise brestoise d’investissement forestier EcoTree (94 salariés, 5,6 M€ de CA en 2021) a levé 12 millions d’euros — Photo : © EcoTree

Perha Pharmaceuticals poursuit sa lutte contre la trisomie 21 et Alzheimer

Après avoir levé 3,1 millions d’euros fin 2021, la biotech Perha Pharmaceuticals (11 salariés, CA non communiqué), installée à Roscoff (Finistère) et société sœur de Manros Therapeutics, a levé 8 millions supplémentaires en juin 2022 dans le cadre de l’EIC Accelerator, le programme du Conseil européen de l’innovation visant à aider les start-up et les PME à déployer des innovations radicales et disruptives. Des fonds partagés entre subventions et prise de participation qui vont permettre à la biotech de Laurent Meijer de poursuivre les études cliniques pour l’un de ses candidats médicaments, le Leucettinib-21, qui permettrait de lutter contre les troubles cognitifs liés à la trisomie 21 et à la maladie d’Alzheimer en ciblant une enzyme spécifique. Un premier essai sur l’homme est prévu en 2023.

Polaris s’envole grâce à ses oméga-3 issus de microalgues

Après avoir dépassé le cap des 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 contre 13 millions d’euros en 2016, l’entreprise quimpéroise Polaris (50 salariés), spécialisée dans la production d’acides gras oméga-3, a bouclé en mars un tour de table de 5 millions d’euros pour soutenir sa croissance. Une croissance notamment portée par l’international (Amérique du Nord, Amérique Latine, Europe et Asie), mais aussi par une diversification sur des marchés comptant parmi les plus exigeants : nutraceutique, nutrition infantile, alimentation fonctionnelle ou encore nutrition clinique ou sportive. Au-delà des qualités nutritionnelles de ses huiles, l’entreprise dirigée par Dominique Taret met également en avant des méthodes de production plus vertueuses.

Polaris est spécialisée dans la production d’acides gras oméga-3 — Photo : Polaris

Wainvam-E consolide ses solutions à base de diamants intelligents

Après avoir achevé cette année une levée de fonds de 1 million d’euros, Wainvam-e entame une nouvelle phase de son essor dans la mise au point de solutions de mesure et d’intervention sur des champs magnétiques à travers des diamants synthétiques. Lancée à Ploemeur (Morbihan) en 2020, la start-up morbihannaise a entamé la commercialisation de premiers magnétomètres pour le secteur médical. Disposant d’une dizaine de brevets, l’entreprise qui compte aujourd’hui une quarantaine de salariés envisage d’intensifier cet essor en poursuivant l’élargissement des applications, dans le secteur industriel notamment, en et intégrant une unité de production de nanodiamants pour sécuriser ses approvisionnements.

Démarrage en trombe pour Poly Process Solutions

Intégrateur spécialisé dans la vision industrielle, Poly Process Solutions, lancée en début d’année 2022, possédait après un mois d’activité un carnet de commandes de 200 000 euros et des contrats en discussion de plus du double. Lancée par trois ingénieurs, la start-up costarmoricaine a recruté pour accompagner et encore accroître sa croissance. Poly Process Solutions réfléchit déjà au coup d’après, qui pourrait se trouver dans les domaines de l’imagerie 3D mais aussi du deep learning et de l’intelligence artificielle.

Seabird franchit le cap industriel pour ses bio plastiques

Formulateur de bioplastiques compostables basé dans un atelier d’environ 230 m2 à Larmor-Plage (Morbihan), Seabird vient de boucler une 4e levée de fonds à hauteur de 500 000 euros afin d’accroître ses capacités industrielles sur un nouveau site de production qui reste à déterminer. Sur une surface au sol qui serait multipliée par 4, le projet vise à produire jusqu’à 1 000 tonnes de bioplastique par an avec à la clé une dizaine de recrutements. Concentré jusqu’ici sur la mise au point de filets de pêche, et d’autres matériels pour les cultures marines et le littoral, Seabird devrait élargir le champ de ses applications aux emballages agroalimentaires et textiles médicaux. Comptant aujourd’hui 4 salariés pour 400 000 euros de chiffre d’affaires, Seabird a investi plus 1,5 million d’euros en R & D depuis sa création en 2012.

Zéphyr & Borée avance toutes voiles dehors

Spécialisé dans les projets visant à décarboner le transport maritime grâce au vent, Zéphyr & Borée accélère son développement. Après le cargo à ailes rigides Canopée qui doit transporter la fusée Ariane 6 vers la Guyane dès 2023, le jeune bureau d’études lorientais a été retenu cette année par une importante association de chargeurs comptant une vingtaine de grands groupes industriels (Michelin, Yves Rocher, etc.). Leur ambition : lancer à partir de 2024 une dizaine de porte-conteneurs à voiles dont le coût unitaire est estimé autour de 40 millions d’euros. D’ici là, les équipes de Zéphyr & Borée (12 salariés ; 1 million d’euros de CA) mettent à flot avec plusieurs partenaires Windcoop, un armement participatif dont un premier voilier pouvant transporter une centaine de conteneurs doit être mis en chantier l’an prochain en vue d’assurer des liaisons régulières vers Madagascar.

Spécialisé dans les projets visant à décarboner le transport maritime grâce au vent, Zéphyr & Borée accélère son développement — Photo : Zéphyr & Borée

Deux levées de fonds pour Cureety

Cureety, basée à Dinan (Côtes-d’Armor), a levé début 2022 cinq millions d’euros pour renforcer le déploiement de sa plateforme de suivi des patients atteints de cancer en France, Espagne et bientôt en Italie, ainsi que financer des études cliniques. La start-up visait une autre levée de fonds d’au moins dix millions d’euros qui pouvait aboutir avant la fin de l’année 2022.

Cureety, basée à Dinan (Côtes-d’Armor), a levé début 2022 cinq millions d’euros pour renforcer le déploiement de sa plateforme de suivi des patients atteints de cancer — Photo : DR

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