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Wanted Community : les Bordelais qui ont charmé Facebook
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Wanted Community : les Bordelais qui ont charmé Facebook

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Le trio bordelais fondateur de Wanted Community fait partie des 5 lauréats retenus par Facebook pour intégrer un programme de résidence. Le réseau social leur accorde un million de dollars pour développer leurs projets.

Luc Jaubert, Jérémie Ballarin et Christian Delachet, fondateurs de Wanted Community — Photo : Anne Cesbron

C’est une histoire hors du commun. Celle de trois Bordelais qui ont tapé dans l’œil du milliardaire américain Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social Facebook. Ils étaient des milliers à candidater et Wanted Community fait partie des cinq lauréats retenus - le seul européen, à qui le groupe a attribué un million de dollars pour développer ses projets. Ils intégreront également un programme de résidence chez le géant de la Silicon Valley.

82 communautés dans toute la France

L’aventure commence en 2011 lorsque le jeune Bordelais Luc Jaubert s’exile à Paris. En mal de connaissances dans la capitale, il crée un groupe sur Facebook, « Wanted Bon Plans », pour échanger, comme son nom l’indique, des bons plans appartements, jobs, sorties, etc. L’initiative rencontre un succès que l'instigateur n’avait pas imaginé. Ses deux comparses, Jérémie Ballarin et Christian Delachet, rejoignent alors Luc Jaubert pour créer l’association Wanted Community, qui fait des émules dans d'autres villes. 82 communautés émergent dans toute la France, la plus active à Paris avec 430 000 membres, puis Bordeaux avec ses 125 000 fidèles.

« C’est la première fois qu'un lieu naît d'un groupe Facebook. »

Concrétisation de leurs pérégrinations virtuelles, les fondateurs ont ouvert en 2018 un lieu physique, en plein cœur de Bordeaux. Le « Wanted Café » (3 salariés) a vocation à favoriser l’entraide entre membres de la communauté et mettre en valeur les initiatives du territoire. « C’est justement ce qui a plu à Facebook. C’est la première fois que de l’un des groupes du réseau social naît un lieu », raconte Jérémie Ballarin. « Les valeurs qui nous animent, en termes d’entraide et de solidarité, ont également plu aux équipes de Facebook. Nous reversons 2 % de notre chiffre d’affaires à des associations à Bordeaux. »

Un modèle à dupliquer ?

« Nous avions d’autres projets depuis longtemps, mais faute de moyens, on ne les réalisait pas », continue l'entrepreneur. « Le café ouvert à Bordeaux est un pilote. On voit si on sait faire, si c’est rentable, si la communauté se l’approprie… et on verra si on peut en créer d’autres. »

La bourse d’un million de dollars accordée par Facebook devrait accélérer certains d’entre eux. Mais le trio préfère rester prudent : « Nous ne faisons pas de plans sur la comète pour le moment, car nous ne savons pas encore comment nous allons disposer de l’argent. Dans le cadre du programme d’accompagnement, il va y avoir un premier déplacement en Californie avec les quatre autres lauréats puis il y en aura tout au long de l’année », détaille Jérémie Ballarin. De quoi leur permettre d’y voir plus clair.

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