« Le dispositif est décrypté et déployé par la profession depuis septembre dernier, sans encombres. Tout le monde est sur le pont dans les cabinets, qui ont engagé des coûts importants pour former leurs salariés », a rassuré Alexandre Salas-Gordo, président de l'Ordre, au sujet de la réforme du prélèvement à la source (PAS). « Nous sommes dans la maîtrise et les flux d'informations fonctionnent parfaitement avec l'administration fiscale », indique pour sa part Lucas Sarlange, vice-président. C'est du côté des entreprises que les craintes sont les plus tangibles. « Nous répondons chaque jour à leurs inquiétudes tant au niveau fiscal que social», poursuit-il.
Revenant sur les avantages induits par le PAS, qui rend notamment l'impôt contemporain, les professionnels n'ont cependant pas caché leur regret de le voir limité à une évolution du mode de recouvrement de l'impôt. « Ce n'est pas la réforme fiscale dont le pays aurait pu profiter », déplore Eric Martin, vice-président.
Craintes liées aux gilets jaunes
Prochaine étape : le premier prélèvement et ses inévitables couacs techniques. « Nous saurons y faire face », avancent les experts, comptant sur l'indulgence de l'administration fiscale.
En ce début d'année, les craintes sont ailleurs. La commission de prévention des entreprises en difficulté de l'Ordre redoute un premier trimestre plombé par le mouvement des "Gilets jaunes", en particulier dans le secteur commercial qui affiche des baisses de chiffre d'affaires et doit prévenir d'importantes difficultés de trésorerie, voire de cessation de paiement.