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Pôles de compétitivité Alpha-RLH et Xylofutur : quatre ans de nouveaux projets
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Pôles de compétitivité Alpha-RLH et Xylofutur : quatre ans de nouveaux projets

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Les deux pôles de compétitivité girondins Alpha-RLH et Xylofutur ont vu leur labellisation confirmée pour quatre nouvelles années par le gouvernement. Leur directeur général et directeur Hervé Floch et Marc Vincent reviennent sur les principaux enjeux pour cette période, dite phase IV, 2019-2022.

Le pôle de compétitivité girondin Alpha-RLH est spécialisé dans la photonique-laser (sources et procédés laser, composants optiques, instrumentation) et l'électronique-hyperfréquences (électronique intégrée, systèmes de radiocommunications, systèmes radars) — Photo : Alpha RLH

En Gironde, à l'Institut d’Optique d’Aquitaine de Talence et sur le campus de Bordeaux Sciences Agro à Gradignan, les équipes des deux pôles de compétitivité Alpha-Route des Lasers & des Hyperfréquences (Alpha-RLH) et Xylofutur ont accueilli avec soulagement leur labellisation pour quatre nouvelles années (jusqu'en 2022) début février. De quoi permettre de poursuivre leurs projets de soutien aux domaines de la photonique-laser et l'électronique-hyperfréquences pour l'un, et à la filière forêt-bois-papier chimie pour l'autre.

Trouver des financements privés

Depuis leur création en 2005, date de la première phase des pôles de compétitivité en France, ils ont « porté l'ambition de maintenir l'avance des entreprises françaises sur la concurrence mondiale », détaille Hervé Floch, directeur général du pôle Alpha-RLH. « Pour cela nous encourageons les chefs d'entreprises des TPE-PME à travailler en mode collaboratif, à mutualiser leurs ressources, même chose pour les laboratoires de recherche. » Une aspiration portée aujourd'hui par les 260 adhérents du pôle, dont 200 entreprises, à 80 % d'entre elles des PME. Avec un budget de 2 millions d'euros par an, la structure animée par 24 collaborateurs à Talence, Limoges et La Rochelle avance le chiffre d'une centaine de start-up créées et d'une cinquantaine d'entreprises venues s'implanter en Nouvelle-Aquitaine, attirées par cet écosystème technologique dédié à la photonique et à l'électronique. D'autres résultats : 1 063 projets labellisés, pour 1,56 milliard d'euros et 2 500 emplois directs. Une antenne aux États-Unis, une autre en Chine et bientôt une troisième au Japon, probablement à Tokyo, témoignent de l'ouverture à l'international du pôle. Un écueil : des financements français et européens privés trop timides. La convention biennale d'Alpha-RLH, de la CCI Bordeaux-Gironde et du CEA se tient à cet effet depuis 2008 pour aider les PME régionales.

Croiser les filières

De son côté, le pôle Xylofutur avance 223 projets labellisés, dont 153 financés. Fort de 224 membres (61 % de PME), d'une équipe de sept permanents et d'un budget porté à un million d'euros par an, ils soutiennent désormais leurs actions sur cinq régions : Nouvelle-Aquitaine, Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Pays de la Loire. « Notre territoire de labellisation s'élargit », se félicite Marc Vincent, directeur de Xylofutur, dont des antennes vont être hébergées dans l'Ain au sein du pôle Plastipolis. « Les entreprises du plastique souhaitent intégrer de plus en plus de matériaux bio-sourcés, nous allons donc croiser les filières », annonce-t-il. À Nantes, Xylofutur s'installe au sein de l'école supérieure du Bois et pourrait faire de même à Épinal (Vosges). Cet été, Xylofutur déménagera dans un bâtiment en restauration au sein de Bordeaux Sciences Agro, en voisin de nouveaux arrivants : l'antenne du pôle occitan Agri Sud-Ouest Innovation, actuellement à Pessac, et celle du pôle rhonalpin Cimes pour travailler sur des thématiques communes, notamment les systèmes mécaniques intelligents.

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