Pourquoi avez-vous décidé en 2009 de créer le premier groupe de Business Network International (BNI) en Gironde ?
Jessicat Milot : J'étais conseillère en gestion de patrimoine à Paris. Lorsque nous sommes arrivés à Bordeaux, je ne connaissais personne. Or c'est un métier où le réseau est très important. Les gens doivent avoir confiance pour vous confier leur argent. Pour recréer mon réseau, j'ai donc décidé d'ouvrir le premier groupe aquitain de BNI à Bordeaux. Et en 2012, j'ai finalement laissé de côté mon métier pour me consacrer à BNI. J'ai revendu ma clientèle et acheté la franchise BNI Dordogne-Gironde ! Nous l'avons développée à partir d'un groupe d'un groupe initial de 12 personnes. En 2017, nous avons accueilli notre 1000 ème membre.
Vous ciblez surtout les TPE et PME. Quels bénéfices pourront-elles en retirer en rejoignant BNI ?
J.M. : Nous sommes un réseau d'affaires basé sur la recommandation mutuelle et sur un principe très simple "qui donne reçoit". Nous fonctionnons avec une exclusivité de métiers : tous les secteurs d'activité sont représentés mais avec un seul représentant par métier pour éviter la concurrence. Sur les 12 derniers mois, 55 millions d'euros de chiffre d'affaires ont été échangés entre les membres de BNI Dordogne-Gironde. Cela représente environ 66 000 euros de chiffre d'affaires par membre. Mon objectif est d'atteindre 150 000 euros pour chacun de nos membres. Cela fait de nous l'une des quinze premières antennes régionales au niveau mondial (il existe 921 déclinaisons régionales de BNI, ndlr). Mais BNI, c'est avant tout un état d'esprit, une façon d'envisager le business pour toujours voir le verre à moitié plein. Le but est de nous entraîner mutuellement dans une dynamique très positive, en étant bienveillants avec les autres membres.
Par ailleurs, c'est tout un groupe de prospecteurs qui s'ouvre à certains indépendants quand ils rejoignent le réseau. D'un coup, une cinquantaine de commerciaux travaillent pour eux, en les recommandant à des connaissances, en leur ouvrant leur carnet d'adresse...
Concrètement, qu'est-ce que cela implique de rejoindre BNI ?
J.M. : Nous demandons un vrai engagement à nos adhérents. En temps d'abord, puisque chaque groupe se réunit une fois par semaine, de 7h à 9h, toujours dans cette idée de se stimuler pour tout le reste de la journée. Et pour nouer une vraie relation de confiance entre les membres, nous leur demandons d'être présents à chaque réunion. Puis c'est aussi un engagement financier. La cotisation annuelle s'élève à 960 euros hors taxes. C'est une manière de nous assurer que les gens seront vraiment impliqués. S'ils sont prêts à mettre cette somme sur la table, c'est pour s'investir. Et ils attendent des résultats en retour. Mais il ne faut pas se décourager, cela peut prendre du temps. Certains perdent confiance au bout d'un an alors que c'est le moment où les efforts commencent à payer.
Propos recueillis par Astrid Gouzik
