Bordeaux
Nemea va construire 11 nouvelles résidences étudiantes d'ici à 2022
Bordeaux # Immobilier

Nemea va construire 11 nouvelles résidences étudiantes d'ici à 2022

S'abonner

Le groupe Nemea, opérateur et gestionnaire de résidences de tourisme, n'en finit pas de croître. L'entreprise bordelaise va construire 23 nouveaux établissements d'ici à 2022, dont 11 résidences étudiantes pour lesquelles il perçoit une forte demande.

Le groupe Nemea a inauguré, à la rentrée 2020, une nouvelle résidence étudiante dans l'agglomération lyonnaise. — Photo : D.R

Et de trente ! À la rentrée, Nemea, opérateur et gestionnaire de résidences de tourisme, a ouvert sa trentième résidence étudiante, en l’occurrence à Villeurbanne. C’est aussi la troisième dans une agglomération lyonnaise où la situation locative est « certes moins tendue qu’à Bordeaux mais où il y a tout de même une très forte demande, car les universités y grossissent », explique Pascal Recorbet, le PDG du groupe basé dans l’agglomération bordelaise, à Mérignac. « Lyon est le deuxième pôle universitaire français et la deuxième ville de France la plus appréciée par les étudiants, ils y sont donc nombreux. C’est évidemment l’une des raisons pour lesquelles nous renforçons nos implantations dans la région ».

En tout, le groupe détient 78 résidences sur tout le territoire français, divisées en trois enseignes distinctes : 38 résidences de vacances, 12 hôtelières (destinées à la fois aux touristes et aux professionnels en déplacement) et 30 étudiantes. Très ambitieux, Nemea s’appuie notamment sur le succès de ces dernières, qui représentent aujourd’hui 3 800 logements et 36 % de son chiffre d’affaires, pour imaginer sa croissance à moyen terme : il construira 11 résidences étudiantes supplémentaires d’ici à 2022, ainsi que 5 hôtelières et 7 de vacances. De quoi lui permettre d’atteindre son objectif de réaliser un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros en 2022 alors qu’il était de 64,70 M€ en 2019. « Dans toute la France, la demande en hébergement étudiant est très forte. Nous l’accompagnons, mais en adaptant aussi les logements que nous proposons », poursuit Pascal Recorbet.

Des services et logements qui s’adaptent

« Forts de notre expérience, nous les faisons évoluer sur plusieurs points. D’abord, nous faisons des ensembles moins grands, car ni leurs parents ni les étudiants n’ont envie de vastes résidences. Ensuite, nous modifions les structures pour conserver des appartements dans lesquels on peut s’isoler, bien sûr, mais aussi proposer des espaces de “coliving”, de “coworking”, soit des endroits où l’on peut passer du temps ensemble, pour travailler ou simplement échanger. » Les prestations, elles aussi, proposées par Nemea, s’adaptent à la demande : service de ménage, laverie, ou encore petit-déjeuner ou salles de fitness, ainsi que du coaching en sophrologie avant les examens, notamment. Tout est prévu pour que les jeunes habitants se sentent choyés, assure l’entreprise. « Les étudiants qui viennent dans nos résidences expérimentent, souvent pour la première fois, la vie hors du foyer familial », rappelle Pascal Recorbet. « C’est pourquoi nous devons rester agiles et être à l’écoute de leurs besoins ».

Durant le confinement, comme dans tout le secteur immobilier, Pascal Recorbet a également vu certaines attentes s’affirmer. « Il y a certes des besoins d’espaces, de nature, de possibilités de mieux vivre la ville qui se sont exprimés. Mais cela ne se traduit pas forcément par l’envie d’aller vivre dans une maison à la campagne, avec un jardin. C’est à nous de trouver comment répondre à cette demande, de procurer plus d’espace, de bien-être, sachant que le prix au mètre carré reste souvent élevé dans les quartiers où se trouvent nos résidences étudiantes. »

Mixité des populations

Au-delà de ces aménagements intérieurs, extérieurs et de services, Nemea entend aussi mêler les populations qui fréquentent ses résidences pour continuer son développement. « Dans une partie d’entre elles, nous accueillons à la fois des étudiants et des femmes et hommes d’affaires, ce qui nous permet d’avoir une palette de clientèle plus large et de mélanger les générations, d’avoir un vivre ensemble moins stéréotypé. Même si les attentes des uns et des autres ne sont pas forcément les mêmes, et doivent être comblées distinctement. Quoi qu’il arrive, ce ne peut être un fonctionnement systématique, il y a des résidences où nous ne pourrions pas mélanger ces populations. Mais la tendance est clairement à la mixité. Il y a d’ailleurs des sites où nous envisageons d’avoir plusieurs résidences de différents types », conclut Pascal Recorbet. D’ici à la fin de l’année, Nemea aura fait construire quatre résidences supplémentaires, puis huit en 2021, dont une à Urrugne au Pays Basque, et onze en 2022, dont une à Biarritz et une autre à Pessac.

Bordeaux # Immobilier