Mikaël Hugonnet, 48 ans, a été élu président de l’Ordre des experts-comptables de Nouvelle-Aquitaine pour quatre ans. Une profession éprouvée par l’année 2020. « Le premier confinement nous a demandé de faire preuve d’un sang-froid inédit pour rassurer et orienter les chefs d’entreprise dans le maquis des textes et des aides. Comme beaucoup, nous y avons laissé beaucoup d’énergie. Derrière les maux financiers de nos clients, nous avons aussi été confrontés à leurs problématiques plus personnelles, voire psychologiques », rappelle le nouveau représentant, expert-comptable et commissaire aux comptes qui exerce son activité professionnelle depuis 2000 à Parthenay, dans les Deux-Sèvres, au sein du Cabinet Hugonnet Menard.
Une proximité avec les territoires renforcée
Parmi les défis à relever pour le successeur d’Alexandre Salas Gordo, l’exercice en proximité d’une profession "de terrain" demeure un chantier prioritaire. « Sur les douze départements que compte la Région Nouvelle-Aquitaine, nous maintenons nos sites de Niort et Limoges pour assurer pleinement notre présence territoriale, bien conscients du pouvoir d’attraction de la métropole de Bordeaux », poursuit-il. La prise de fonction du nouveau président s’accompagne à cet effet de la création d’une nouvelle vice-présidence de l'ordre régional dédiée à la coordination territoriale et confiée à Delphine Sabatey, exerçant à Pessac (Gironde).
Autre axe du mandat 2021-2024 : la digitalisation et l’utilisation de la data, « au cœur du métier, sur lesquelles nous devons capitaliser davantage pour mieux conseiller nos clients », insiste Mikaël Hugonnet, évoquant notamment l’obligation pour toutes les entreprises de déployer la facture électronique à horizon 2025.
Nouvelles opportunités
Le temps fort de 2021 sera le congrès national, qui sera organisé du 6 au 8 octobre à Bordeaux. Sur le thème "Les experts-comptables au cœur de la relance", ce rendez-vous doit réunir, selon les conditions sanitaires, environ 5 000 des 21 000 professionnels français. « Il y aura forcément des impacts économiques négatifs suite à la crise, des défaillances. Notre profession doit relever ce défi majeur d’accompagner le monde économique, au plus près de chefs d’entreprise. Nous devons servir de boussole, et rappeler à tout l’écosystème que derrière chaque crise, il y a des opportunités à saisir, à condition de sortir de sa zone de confort », martèle le président Mikaël Hugonnet, résolument optimiste. « Je ne prône pas un optimisme béat, mais raisonné, auprès de chefs d’entreprise innovants et résilients. Si notre profession est en tension, c’est bien parce qu’il y a du développement économique autour de nous », rappelle-t-il.
