Malgré le plan de relance, Safran Helicopter Engines craint pour le maintien de l'emploi
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Malgré le plan de relance, Safran Helicopter Engines craint pour le maintien de l'emploi

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Le président de Safran Helicopter Engines, Franck Saudo, a accueilli le 25 juin le président de la Région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset sur le site de Safran à Tarnos (Landes), pour la visite de trois nouveaux bâtiments en service depuis février. L’usine spécialisée dans la réparation et la maintenance des moteurs d’hélicoptères compte 1 550 salariés et ne s’est pas arrêtée pendant la crise sanitaire Covid-19.

Selon Franck Saudo, président de Safran Helicopter Engines : "Il y a un travail à construire pour sécuriser l’emploi car l’entreprise a besoin de s’adapter face à un marché qui rétrécit" — Photo : DR

« C’est un choc brutal pour notre entreprise en termes d’annulation de commandes », indique Franck Saudo, président de Safran Helicopter Engines (SHE). « Les effectifs de Safran Helicopter Engines seront maintenus en 2020 grâce au recours au chômage partiel (20 % de l’effectif en juin et 10 % en juillet) et à la vraie bonne nouvelle du plan de relance de l’aéronautique annoncé par Florence Parly à Safran-Bordes (Pyrénées-Atlantiques), le 12 juin. »

Ce plan comprend un premier volet de 600 millions d’euros de commandes d’hélicoptères par la France pour les forces armées et la gendarmerie. « Il est essentiel pour sauver l’emploi industriel dans nos usines. Le deuxième volet concerne le soutien aux budgets de recherche pour l’hélicoptère vert et l’aviation régionale décarbonée qui permet de sauver les emplois en bureau d’études et ingénierie, » rappelle le patron de SHE, filiale du groupe aux plus de 95 000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 24,6 milliards d'euros en 2019.

Gel des embauches et réduction des coûts

Pour 2021 et après, « je ne peux pas être affirmatif sur le maintien de l’emploi. La situation reste évolutive. Il y a un travail à construire pour sécuriser l’emploi car l’entreprise a besoin de s’adapter face à un marché qui rétrécit. Elle dispose à ce stade de deux leviers : le gel des embauches et la réduction des coûts. »

L’usine de Tarnos dispose désormais d’un ensemble de 33 000 mètres carrés supplémentaires pour un investissement de 50 millions d’euros, répartis entre un hall industriel pour la réparation des pièces provenant de différents sites internationaux, un hall pour la réparation des moteurs d’hélicoptères et un bâtiment tertiaire. Des outils numériques de haute précision y côtoient des métiers manuels qui nécessitent des années d’expérience.

« Ces investissements soutiennent la compétitivité et la pérennité de l’aéronautique dans une période où on risque de voir des milliers d’emplois disparaître, » indique le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset.

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