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Maison Marlère s'attaque au marché de l'export pour ses vins du Sud-Ouest
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Maison Marlère s'attaque au marché de l'export pour ses vins du Sud-Ouest

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Après avoir mis ses projets en sommeil quelques mois, pandémie oblige, le négociant bordelais Maison Marlère profite de cette rentrée 2021 pour se lancer sur deux nouveaux marchés : le CHR (café, hôtel, restauration et cavistes) et l’export.

Jérôme Baradat, fondateur de Maison Marlère, entreprise bordelaise spécialisée dans le négoce de vins du Sud-Ouest — Photo : D.R

Dix ans après avoir créé son entreprise, le Béarnais Jérôme Baradat se sentait mûr pour de nouveaux défis. "Je suis parti de rien en 2011 quand j’ai créé Maison Marlère, je n’avais pas un pied de vigne, pas un seul client", se souvient cet ingénieur en agriculture. Après avoir passé 15 ans dans l’industrie agroalimentaire, en expatriation, l’envie l’a alors titillé de se lancer pour faire revivre le souvenir de la ferme familiale, baptisée "Marlère".

1 million de bouteilles par an en 2023

Aujourd’hui, cette maison de négoce de vins du Sud-Ouest, dont le siège est établi à Bordeaux, écoule 500 000 bouteilles par an, collabore avec 12 propriétés viticoles et emploie sept personnes. Et cette année 2021 sera marquée par la naissance d’une nouvelle gamme "Les Heures Heureuses" destinée à la clientèle des cafés, hôtels, restaurants et cavistes (CHR). Maison Marlère touchera ainsi un public plus large que celui de la grande distribution auquel il s’adresse depuis 10 ans. Et puis, l’entreprise bordelaise a décidé de faire voyager ses bouteilles au-delà des frontières hexagonales. Avec le nord de l’Europe, les États-Unis et le Canada pour cible de prédilection, afin de faire rayonner ses 21 références sur 10 AOP et IGP du Sud-Ouest (Côtes de Gascogne, Saint-Mont, Madiran, Jurançon, Bergerac, Côtes de Bergerac, Pécharmant, Côtes du Lot, Comté Tolosan et Cahors). Ces deux nouveaux marchés combinés devraient permettre à Maison Marlère d’atteindre son objectif du million de bouteilles d’ici à 2023.

Si la crise sanitaire a freiné le lancement de ces projets, ils n’ont pas été remis en cause pour autant. Pour une raison : Jérôme Baradat a volontairement pris son temps. "Lorsque j’ai créé mon entreprise, j’ai fait des erreurs, comme tout le monde. Il a fallu se caler sur nos marchés, nous faire connaître, nous avons aujourd’hui atteint une maturité qui nous permet d’être confiants et d’aller chercher de nouveaux paliers".

Bientôt un label RSE

Pour le reste l’épidémie de Covid-19 aurait même permis d’accélérer des mutations qui étaient en cours : "sur l’écoconception des packagings par exemple, nous sommes allés plus vite car j’avais davantage de temps à y consacrer". Maison Marlère devrait également dans les prochaines semaines décrocher une labellisation RSE. Enfin un nouveau site devrait voir le jour dès le mois de septembre, un site vitrine qui redirigera vers des commerçants en ligne. "À horizon 2022 ou 2023, nous aimerions disposer d’un site sur lequel on pourra vendre directement mais ce n’est pas notre priorité. Nous ne pouvons pas passer notre temps à préparer des cartons de trois bouteilles", tempère Jérôme Baradat.

Le chef d’entreprise préfère se focaliser sur une autre aspiration. "D’ici trois ans, je voudrais acquérir quelques vignes afin de produire nous-mêmes. Trois ou quatre appellations retiennent mon attention mais c’est un peu prématuré pour le moment". Comme pour l’export, Jérôme Baradat prône la patience…

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