Gironde
Madic, Cacolac, Merck : les investissements qui vont marquer 2022 en Gironde
Gironde # Assurance # Investissement

Madic, Cacolac, Merck : les investissements qui vont marquer 2022 en Gironde

S'abonner

Quel est le point commun entre le groupe nantais Madic, le laboratoire pharmaceutique allemand Merck, l'assureur Groupama et le spécialiste des boissons chocolatées Cacolac ? Ces entreprises investiront en Gironde en 2022 pour mener des projets structurants pour le territoire.

Cacolac investit dans une nouvelle usine pour diversifier son offre. — Photo : Romain Béteille

Une usine 4.0 pour le nantais Madic

Concevoir et développer la station-service connectée du futur, tel est l'objectif de groupe nantais Madic (220 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020 et 1300 salariés). Une ambition qui s'accompagne d'investissements massifs. Madic va injecter 20 millions d'euros dans la construction d'un nouvel outil de production 4.0 de 18 000 m² à Saint-André-de-Cubzac, près de Bordeaux, où le groupe dispose déjà d'un site de 8 000 m². 50 à 100 personnes seront recrutées pour faire fonctionner la nouvelle usine qui produira, dès 2022, des distributeurs de carburants classiques, des bornes de recharge électriques, des distributeurs d'hydrogène, ainsi que des automates de paiement nouvelle génération (biométriques et par téléphone).

Un nouveau bâtiment pour la direction régionale de Groupama

Construire 15 000 m2 de bureaux et un parking silo de 470 places, en plein cœur du parc Innolin à Mérignac, en 18 mois seulement : c'est le défi que le promoteur immobilier Cogedim a confié au spécialiste du BTP Spie batignolles.

Ce bâtiment d'envergure, baptisé « Community », abritera dès la fin 2022 le siège régional de l'assureur Groupama, qui y regroupera ses différentes entités actuellement réparties entre Bordeaux Lac et Mérignac. Une première aile du bâtiment accueillera 600 salariés de Groupama. Une deuxième partie de l'ensemble, pouvant recevoir jusqu'à 200 personnes, cherche encore ses futurs locataires. Si le montant de l'investissement n'a pas été dévoilé, le coût des travaux de construction a atteint 30 millions d'euros.

Une nouvelle usine pour Cacolac

La marque de boissons au lait cacaoté a bien résisté à la crise. Après une année 2020 en croissance, l'entreprise girondine se prépare à diversifier sa production avec du vin en canette à horizon 2022. Cacolac démarre la construction d'une nouvelle usine d'environ 1 500 m2, à Léognan, sur un site d'environ 3 hectares dont l'entreprise est propriétaire. Un investissement total de 5 millions d'euros pour l'entreprise née en Gironde. Elle devrait ainsi produire 25 millions de canettes de vin par an pour atteindre un chiffre d'affaires de 25 à 30 millions d'euros.

Cacolac investit dans une nouvelle usine pour diversifier son offre. — Photo : Romain Béteille

800 millions d'euros pour le CHU de Bordeaux

L'État va financer à hauteur de 240 millions d'euros la restructuration du CHU de Bordeaux. Le projet, chiffré à 800 millions d'euros d'investissement sur dix ans, prévoit de vastes travaux sur l'ensemble des sites de l'établissement public. Le plan d'investissement prévoit notamment 90 000 m2 de nouveaux bâtiments et autant en « restructuration ». Sur la dizaine d'opérations envisagées, tous sites confondus, on peut notamment citer, sur le site de Pellegrin, une extension pour l'hôpital des enfants, un nouveau bâtiment de 10 000 m2 pour les services d'urgences, de réanimation et de blocs opératoires et une restructuration du bâtiment Tripode. De nouveaux bâtiments regroupant la médecine ambulatoire, les urgences adultes, les blocs opératoires et les soins intensifs doivent également être construits à « horizon 2028 ».

GBNA fait peau neuve

Le groupe familial de cliniques privées Bordeaux Nord Aquitaine (2350 salariés, 250 M€ de chiffre d'affaires en 2020) a ouvert son capital à deux nouveaux investisseurs pour soutenir son plan stratégique. Le groupe a prévu de développer l'intégralité de ses neuf établissements dans les cinq ans à venir. A commencer par la clinique ophtalmique Thiers, rachetée en 2008, où 12 millions d'euros ont été investis dans un nouveau bâtiment qui devrait sortir de terre en juin 2022. De l'autre côté de la Garonne, pour la Polyclinique Rive Droite, ouverte en 2006, un bâtiment dédié à la dialyse est en cours de construction et sera inauguré en novembre 2022. Quant au vaisseau amiral, la clinique Bordeaux Nord : un centre de chirurgie ambulatoire autonome est en cours de construction. Un bâtiment neuf de quatre étages (deux pour les consultations et deux pour l'ambulatoire) devrait être achevé en 2023, représentant un investissement de 20 millions d'euros pour le groupe.

Merck double ses capacités de bioproduction à Martillac

En 2011, ils étaient 65 à plancher sur des produits et des services à destination de sociétés de biotechnologies. A l'été 2021, le site de Merck (Merck Biodevelopment plus exactement) de Martillac, en plein cœur de la technopole Bordeaux Montesquieu, employait 379 personnes. Et selon le plan stratégique dévoilé par le laboratoire pharmaceutique allemand, ils devraient être environ 400 en 2024. Le tout agrémenté d'une enveloppe de 50 millions d'euros pour renforcer les activités de bioproduction sur place. Les quatre nouveaux bâtiments sortiront de terre en 2023.

Symbiose prévoit un premier site de production

L'entreprise girondine Symbiose (8 salariés), fabricant de films plastiques intégrant des circuits électroniques à vocation industrielle, prévoit, grâce au soutien de plusieurs partenaires financiers et une aide de 800 000 euros du plan France Relance, d'installer son premier site de production en Gironde en 2022. Le chantier sera livré au premier trimestre de l'année prochaine mais ne produira pas en série avant 2023. Symbiose espère embaucher 25 personnes par an sur les cinq années à venir. L'usine devrait lui permettre d'arriver à un volume de chiffre d'affaires de l'ordre de 10 à 12 millions d'euros.

Les Nouvelles Fermes poussent à Mérignac

Cinq jeunes entrepreneurs développent en Gironde un modèle de fermes urbaines aquaponiques. Après une première expérimentation à Lormont, Les Nouvelles Fermes a levé 2 millions d'euros pour ouvrir une seconde structure de 5 000 m2 à Mérignac. Elle emploiera 17 personnes et a commencé à sortir de terre à Mérignac au mois de septembre 2021, pour une première récolte prévue au premier trimestre 2022. Cette ferme doit servir de prototype à l'entreprise qui voudrait ensuite répliquer son modèle un peu partout en France.

Après une première expérimentation à Lormont, Les Nouvelles Fermes a levé 2 millions d'euros pour ouvrir une seconde structure à Mérignac — Photo : Astrid Gouzik

La Société Générale d'Archives s'établit à Bazas

La Société Générale d'Archives (SGA) a choisi Bazas pour implanter son vingtième entrepôt. Il s'agit de répondre aux besoins croissants de ses clients néoaquitains. Cela représente un investissement de 3,5 millions d'euros pour l'entreprise aux 164 salariés et aux 19,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019. L'entrepôt girondin et ses 3 500 m2 correspondent à 70 km linéaires de stockage. Il devrait se faire agréer Archives nationales, après un audit des archives départementales au premier semestre 2022.

Pernat débourse 4 millions d'euros à Saint-Médard-en-Jalles

Le groupe Pernat (560 salariés, 94 M€ de CA en 2018), spécialisé dans le décolletage et le tournage automatique et numérique de précision pour les équipementiers automobiles, va investir 4 millions d'euros sur son site de Saint-Médard-en-Jalles (45 salariés). Afin de rapatrier une partie de sa production, actuellement localisée dans son usine roumaine, l'entreprise planche sur un programme de maîtrise des déformations qui va nécessiter de nombreux essais et des investissements matériels conséquents. Ce projet est soutenu à hauteur de 600 000 euros par la Région Nouvelle-Aquitaine.

Cybertek

Cybertek relocalise une partie de sa production

Le spécialiste de la vente de matériel informatique Cybertek (75 salariés, 52 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018), dont le siège social est établi à Bordeaux, fait partie des 42 nouveaux projets de relocalisation, sur des secteurs critiques, sélectionnés par Bercy, dans le cadre du plan France Relance. Confronté depuis plusieurs années à des problèmes qualité et logistiques, le groupe souhaite relocaliser une partie de sa production sous-traitée en Chine (notamment pour sa marque prémium M-RED). Cyberteck a fait l'acquisition d'un bâtiment de près de 5000 m2 à Bordeaux dans lequel une unité de production verra le jour et permettra à l'entreprise d'être moins dépendante de ses sous-traitants et plus réactive aux attentes du marché.

EMS Proto

EMS Proto investit pour diversifier son offre

Le fabricant de cartes électroniques girondin EMS Proto (3,16 M€ de chiffre d'affaires en 2020, 30 salariés), lauréat du plan France Relance, a engagé un plan d'investissement de 2,4 millions d'euros pour agrandir son site de production et développer de nouvelles activités. Plusieurs projets sont sur la table en plus de l'extension, notamment une augmentation de la capacité de production de 30 % de l'entreprise. La PME va aussi investir dans une nouvelle activité : le câblage électronique. EMS se positionne comme un acteur de la relocalisation des activités industrielles de l'électronique. « Nous avons fait le pari de ne rien externaliser et de ne rien sous-traiter dans des pays low cost. Je pense que nous sommes sortis plus agiles de cette crise », raconte Pierre-Yves Sempere, son cofondateur.

Un pôle tertiaire sur le site de l'ancienne gare Ravezies

Spie batignolles immobilier lance la réalisation de deux ensembles immobiliers tertiaires et mixtes de près de 12 000 m² sur le terrain de l'ancienne gare Ravezies situé sur la commune du Bouscat. La société de gestion d'actifs Keys Reim y a acquis 6 500 m² de bureaux répondant aux critères de l'investissement socialement responsable. Le groupe bordelais Ynov a acquis 4 700 m² d'espaces d'enseignement supérieur pour poursuivre le développement de ses activités sur la métropole. L'ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour septembre 2023. Ces deux transactions ont réalisées par le département Investissement de Cushman & Wakefield à Bordeaux.

Le décollage de « Cockpit » repoussé à 2023

Il en aura connu des rebondissements. Le projet Cœur Aéroparc, présenté en 2018, devait initialement être livré fin 2021. Finalement, le site dédié à l'innovation dans l'aéronautique, désormais baptisé « Le Cockpit », commencera à sortir de terre en septembre, pour une livraison à l'été 2023. La crise sanitaire et ses répercussions sur la filière aéronautique n'ont pas été sans conséquences sur le calendrier du projet. Son constructeur, le groupe Quartus, a transféré l'investissement à un grand groupe national privé (dont l'identité n'a pas été communiquée) qui en financera la totalité. Situé à l'angle de l'avenue Marcel-Dassault et du chemin du Phare, à Mérignac, en face du projet « Tarmaq », Le Cockpit regroupera sur 6 500 m2 le futur siège de la technopole Bordeaux Technowest, son incubateur-pépinière de start-up et trois de ses hôtels d'entreprises (ABC, Aéronum et TechnoFab). Il accueillera également le pôle de compétitivité Aerospace Valley ainsi qu'Evering (ex-Institut de maintenance aéronautique).

Le site dédié à l'innovation dans l'aéronautique, baptisé "Le Cockpit", sera livré à l'été 2023 — Photo : Quartus/Agence BLP & Associés/Drawbotics

De l'hydrogène vert sur le port d'Ambès

Les détails du projet demeurent flous tant l'environnement est concurrentiel, mais l'intention est tangible. En témoigne le contrat paraphé en avril 2021 entre l'entreprise GH2 et le Grand Port Maritime de Bordeaux (GPMB), portant sur l'implantation du « plus grand projet de production et de valorisation d'hydrogène renouvelable en Nouvelle-Aquitaine ». Le projet de GH2 devrait entrer en production en 2025, à Ambès, au nord de l'agglomération bordelaise, au cœur de cette plateforme industrielle dédiée à la chimie et aux hydrocarbures. « L'objectif est d'atteindre une puissance de 100 mégawatts d'électrolyse et de produire jusqu'à 14 000 tonnes d'hydrogène renouvelable par an », détaille Thierry Robustelly, directeur général de GH2.

Gironde # Assurance # Industrie # Agroalimentaire # Plasturgie # Chimie # Électronique # Aéronautique # Services # Immobilier # Santé # Informatique # Investissement