Clôturage du parc, assemblage des tables photovoltaïques, des réseaux électriques, gardiennage… sur le chantier de six hectares du parc de la Pouyère à Naujac-sur-Mer, 7 % des heures de travail sont actuellement réservées à des personnes éloignées de l’emploi. Des clauses d’insertion inscrites dans les marchés de cette opération, engagent ainsi Valrea, filiale de construction du groupe béglais Valorem et ses sous-traitants.
« Nous intervenons dans des territoires ruraux, qui se désertifient. Les collectivités locales sont très regardantes sur les conditions sociales des chantiers : pour elles, il est aussi question de l’avenir de leur village, de leur bourg. Il ne s’agit en aucun cas de green washing, les résultats parlent d’eux-mêmes : un tiers des personnes qui bénéficient de ce dispositif trouvent un CDI à l’issue du chantier », insiste Marie Bové, responsable des clauses d’insertion chez Valorem.
Développement local
Dès 2017, aux côtés notamment du Département de la Gironde, le groupe béglais (285 salariés, 90 M€ de chiffre d’affaires) , opérateur en énergies vertes, proposait 7 560 heures pour le retour à l’emploi de 32 personnes sur des chantiers de parcs solaires dans le Médoc. « Ces clauses s’inscrivent naturellement dans les "gènes" du groupe pour traduire notre attachement au développement local. Nous sommes convaincus que la transition énergétique doit se faire pour et avec les populations locales », rappelle pour sa part Jean-Yves Grandidier, président de Valorem qui se targue d’être pionnier de ce dispositif dans sa filière. En 2019, 47 contrats de ce type étaient signés et 43 en 2020, pour un total de plus de 23 000 heures de travail depuis 2017.
« Les heures d’insertion ont même représenté 24 % des heures totales sur des lots entretien de la base vie, montage, assemblage des structures, réseaux électriques et gardiennage. Et malgré le Covid, les entreprises ont joué le jeu », se félicite Marie Bové. En effet, condition d’exécution soumise à pénalité, la clause sociale aurait pu être levée du fait de la crise sanitaire. Cela n’a pas été le cas.
Un chantier éolien pilote
« Les clauses d'insertion sont un pacte qui nous engage aux côtés des entreprises à donner leur chance à des personnes éloignées de l'emploi. Elles ont fait la preuve de leur efficacité, et les retours d'expérience sur le Médoc avec Valorem sont très positifs, dans un domaine, celui de la transition énergétique, qui est vertueux à plus d'un titre », poursuit Jean-Luc Gleyze, président du Département de la Gironde.
Après Naujac-sur-Mer, et son "petit chantier" de six hectares et 4,3 MW, Valorem veut monter en puissance en matière d’heures d’insertion en incluant la clause sur cinq futurs chantiers photovoltaïques et en lançant son premier chantier pilote éolien, 8 MW en Nouvelle-Aquitaine, dans la Vienne. Rendez-vous en octobre à Saint-Secondin.