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L'immobilier d'entreprise "dynamique" mais "attentiste" au premier trimestre dans la métropole de Bordeaux
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L'immobilier d'entreprise "dynamique" mais "attentiste" au premier trimestre dans la métropole de Bordeaux

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L’Observatoire Immobilier de Bordeaux Métropole établit un premier trimestre 2021 inégal mais dynamique pour l’immobilier d’entreprise. Si l’acquisition de locaux d’activité reste en forme, les demandes de grandes surfaces de bureaux diminuent et patientent.

L'Observatoire de l'Immobilier d'Entreprise de Bordeaux Métropole a analysé les ventes du 1er trimestre 2021, un marché "dynamique" mais "attentiste" — Photo : © Anne Cesbron

Un premier trimestre qui retient son souffle sur les gros projets mais reste dynamique. C’est, en substance, le bilan à tirer du dernier rapport de l’Observatoire de l’Immobilier d’Entreprises de Bordeaux Métropole. 51 transactions ont été répertoriées, dont 47 pour les locaux d’activité (en croissance de +46 %), et 4 pour les entrepôts (soit 6 000 m2 contre 16 800 m2 au premier trimestre 2020). Le total représente 42 400 m2.

Les grosses opérations, si elles ne s’annulent pas, attentent encore le premier coup de pioche. Le rapport dénombre aussi quatre "comptes propres" (acquisition sans intermédiaire), le plus important d’entre eux étant le déménagement de DSA Aquitaine (peinture, revêtements) qui acquiert
3 700 m2 à Eysines.

Bordeaux au centre des attentions

76 % du total des transactions répertoriées concernent la location et la seconde main. 44 % des acquisitions en locaux d’activité font moins de 500 m2, 39 % entre 500 et 1 000 m2 et 17 % plus de 1 000 m2 (dont une opération à 2 800 m2 sur la tour Innova à Euratlantique par Action Logement). Du côté des entrepôts, on note par exemple 2 100 m2 pour la société Pronadis (Beychac-et-Caillau) dans la seconde main ou 2 400 m2 à bail pour Consentino à Mérignac. Le secteur ouest (Mérignac, Eysines, St Jean d’Illac) "tire son épingle du jeu", note l’OIEB, avec 16 000 m2 placés, soit 36 % du total.

Concernant les bureaux, la demande placée est de 17 900 m2 (contre 19 800 en 2020). Le neuf progresse de 33 % (6 400 m2), la seconde main reste stable (11 500 m2), mais les opérations réalisées pour compte propre disparaissent. Bordeaux concentre la plupart des attentions quand les autres secteurs, notamment l’Ouest (-15 %) et le Sud-Ouest de la métropole (-36 %) sont en baisse, voire absents comme le secteur Nord. L’offre bureaux (183 000 m2 dont 108 000 en seconde main) reste stable.

Un marché "assez dynamique"

Pour autant, les professionnels du secteur se veulent rassurants quant à l'année 2021. "Le marché est plutôt résilient, même si la demande pour de grandes surfaces est absente. La création d’entreprises reste assez dynamique", commente ainsi Patrick Dupouy, vice-président de l’OIEB. "Les bureaux sont dans une phase intermédiaire, il y a un certain attentisme. Les sociétés ont vécu un télétravail un peu subi, elles sont en train de s’organiser avant d’exprimer à nouveau leurs besoins de bureaux, en prenant en compte le télétravail."

La tendance dans les prochains mois pourrait donc être à l’adaptabilité. "Nous constatons de fortes attentes d’espaces d’isolation pour les employés, plus de zones de partage, de confort, et un intérêt marqué pour les programmes proposant des extérieurs (terrasses, coursives). 5 000 à 20 000 m2 de bureaux ou de surfaces tertiaires sont attendus dans les prochains mois, décrypte Alexandre Cieux, vice-président de l'OIEB également. La seule difficulté que nous pourrions rencontrer, c’est sur les futurs immeubles. Aucun dossier n’a été annulé pour l’instant mais il faut que ces constructions démarrent pour pouvoir les remplir. On s’attend donc à un léger creux dans l’offre, mais aucun stock de bureaux vides ni de crise immobilière qui aurait pu aller avec."

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