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LegalVision : une dose de techno pour secouer le secteur juridique
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LegalVision : une dose de techno pour secouer le secteur juridique

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Loïc Le Goas et ses deux associés veulent disrupter le secteur de l’expertise-comptable en proposant des opérations juridiques basiques pour un prix réduit. Ils ont fondé LegalVision en janvier 2015.

Photo : Astrid Gouzik/JDE

Le créateur

Il n’aura pas porté sa robe d’avocat très longtemps. A peine son serment prêté, Loïc Le Goas a quitté le barreau de Bordeaux. Et il a revêtu le costume de jeune chef d'entreprise. Un habit qu'il partage avec ses deux associés portugais, rencontrés en Angleterre durant son cursus universitaire. Miguel Figueiredo, Gonçalo Alves et lui veulent "disrupter" le secteur juridique et décident de créer LegalVision en janvier 2015.

Le concept

La start-up propose des services juridiques basiques, réalisables en quelques clics sur leur site, et à un prix réduit. "Un transfert de siège social, par exemple, qui coûterait entre 400 et 1 000 euros normalement, est facturé 149 euros chez nous", lance Loïc Le Goas. De quoi faire grincer les dents des avocats et des experts-comptables. La jeune pousse affiche une croissance de 15% lissée sur les 12 derniers mois. Et en moins de deux ans, l'équipe s'est étoffée pour atteindre désormais 12 salariés et 8 personnes en apprentissage. La moitié des effectifs est basée à Bordeaux, principalement les équipes juridiques et commerciales. Les développeurs et l'équipe marketing sont situés à Lisbonne. "Les coûts des salaires et des locaux sont intéressants", reconnaît Loïc Le Goas. Dans la capitale portugaise, les six développeurs ont œuvré pour produire toutes les solutions qui ont permis à LegalVision d'automatiser les formalités juridiques. "C'est cette digitalisation des services qui nous permet d'afficher des prix bas", explique le juriste de 29 ans.

Les perspectives

Après avoir intégré le programme d'accélération d'Héméra en janvier 2017, la legaltech a levé 300 000 euros auprès d'avocats et de fonds d'amorçage en juin dernier. Mais la start-up doit trouver de nouveaux relais de croissance. "C'est la raison pour laquelle on est en train d'effectuer un demi-pivot", raconte Loïc Le Goas. Elle a lancé dans le courant de l'été LegalVision Pro, un service dédié non plus aux TPE/PME mais directement aux avocats et experts-comptables, leur permettant d'externaliser certaines opérations juridiques pour un prix fixe déterminé à l'avance. Si la start-up ne comptait que 50 clients en phase de test, elle ne perd pas du vue tout le potentiel qui s'offre à elle. "On compte en France 20 000 experts-comptables et 70 000 avocats", glisse le jeune chef d'entreprise dans un sourire. A plus court terme, LegalVision va commencer par embaucher 3 personnes, notamment un "business developpeur" BtoB pour accélérer la pousse de son nouveau service.

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