Le traiteur Arom met les petites marques dans les grandes
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Le traiteur Arom met les petites marques dans les grandes

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Le groupe Arom basé à Eysines regroupe plusieurs enseignes de traiteur, dont la pépite Lacoste traiteur, rachetée en 2005. Au delà de la clientèle historique, chic, il s'agit aujourd'hui d'adresser un public plus jeune et connecté.

Jérémie et Didier Houdin, co-présidents du groupe Arom, mettent de nouvelles idées en œuvre pour s'adresser à la génération Y, en plus de leur clientèle habituelle — Photo : Astrid Gouzik - Le Journal des Entreprises

Après avoir été directeur du développement puis directeur général, Jérémie Oudin, est désormais le co-président du groupe Arom (70 salariés, 13 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019), enseigne de traiteur, avec son père Didier Oudin. Le changement de génération ne se résume pas à un long fleuve tranquille : le fils met déjà sa patte avec de nouveaux ingrédients pour accompagner les rendez-vous festifs, décontractés ou milieu de gamme. Jérémie a déjà signé un changement d’approche en 2018 en lançant « Les deux coudes sur la table ». Finis les canapés et cocktails distribués en veste blanche. Les serveurs portent désormais bretelles et casquettes, les cuisiniers arborent des chemises à carreaux et les mets sont servis sur du mobilier bois et acier, esprit scandinave et épuré.

« C’est le traiteur de la génération Y, la génération qui me ressemble. Contrairement aux soirées dînatoires classiques, nous déclinons l’offre sur des mini-comptoirs disposés tout autour de la pièce, en favorisant le plat à partager qui se découpe en plusieurs parts », indique le dirigeant. La touche brasserie n’enlève rien au travail sur les produits dans le laboratoire du groupe, à Eysines, et servis avec le pain maison sorti de la boulangerie du Haillan, le fournil maison qui rend le groupe autonome pour ses besoins boulangers.

Une nouvelle marque pour « casser les codes »

Fort de cette première variation réussie, Jérémie Oudin entame en 2020 un second mouvement en lançant la marque « Laeco » qui vient remplacer « La Grif gourmande » dans le catalogue du groupe. « Avec Laeco, nous allons casser les codes en termes de prix et nous positionner en entrée et milieu de gamme. Ce n’est pas du low cost ! », prévient l’entrepreneur qui associe une offre digitale avec cette marque : les clients pourront ébaucher leur devis de mariage via une plateforme internet, ce qui est encore assez innovant sur ce marché.

Pour ces orientations nouvelles, il a fallu muscler les équipes qui comptent déjà 70 salariés, sans compter le vivier d’extras nécessaires pour les événements. Deux personnes en recherche et développement, une au service commercial et une autre en qualité et responsabilité sociale et environnementale ont rejoint le groupe, tandis que la production dans le laboratoire d’Eysines de 1 700 mètres carrés a été réorganisée en profondeur pour répondre aux besoins des différentes marques. En 2019, les quatre marques du groupe, Lacoste Traiteur, Les deux coudes sur la table, Dabbawala et Laeco traiteur ont assuré 500 événements servis, 2 200 événements livrés, 141 mariages, soit 350 000 couverts.

La RSE comme cheval de bataille

Enfin Jérémie Oudin veut assaisonner le développement d’une forte dose de responsabilité sociale et environnementale. Le groupe est déjà certifié depuis trois ans et explore toutes les idées comme l’embauche de salariés en situation de handicap, la lutte contre le gaspillage, la récupération des mégots de cigarettes du personnel, le recyclage du matériel informatique… Un engagement comme signature du fils, dans le contexte de la transmission : « Ce sera mon cheval de bataille. Encore renforcé par ma paternité récente, je suis plus que jamais préoccupé de ce qu’on va laisser à nos enfants. »

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