Le dynamisme des territoires intérieurs de Nouvelle-Aquitaine étonne
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Le dynamisme des territoires intérieurs de Nouvelle-Aquitaine étonne

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A l'occasion de la présentation de son baromètre économique, l'Ordre des Experts-comptables a salué la croissance soutenue de l'économie de la Nouvelle-Aquitaine sur le premier semestre, ainsi que la reprise des investissements. L'ensemble des départements est concerné, la Vienne, la Creuse et les Deux-Sèvres constituant le trio de tête.

Christian Prat Dit Hauret, expert-comptable, Lucas Sarlange, vice-président de l'Ordre des experts-comptables d'Aquitaine Alexandre Salas-Gordo, président de l'Ordre et Jean-Marc Daniel, économiste. — Photo : DR

Avec +2,4 % et +3,1 % de croissance de leurs chiffres d’affaires, les 29 500 entreprises de Nouvelle-Aquitaine auscultées par les experts-comptables régionaux aux premier et deuxième trimestres connaissent un début d’année encourageant. Elles se positionnent même légèrement au-dessus de la moyenne nationale (+2,1 % et +3,1 %).

« La bonne nouvelle, c’est aussi que ce dynamisme ne concerne pas uniquement le littoral, comme on pourrait s'y attendre. Les départements qui formaient l’ancienne Poitou-Charentes affichent d’excellentes progressions dans l’industrie. On constate par ailleurs une complémentarité des territoires de la nouvelle grande région, c’est très encourageant », note Christian Prat Dit Hauret, expert-comptable, professeur à l’IAE de Bordeaux. La Corrèze présente ainsi des taux de +6,2 % et +7,1 % dans l’industrie, la Gironde +3 % et +6,3 %, quand la variation nationale sur la même période s’établit à moins de 3 %. Le caractère attractif de la région se lit également dans les résultats du secteur de la construction : les Deux-Sèvres, la Dordogne et les Landes connaissent les plus belles progressions.

Les gisements d’emplois de demain

« Une autre lueur d’espoir concerne la légère reprise des investissements, après la baisse de 2018 », ajoute Alexandre Salas-Gordo, président de l’Ordre professionnel. Ce mouvement est particulièrement sensible dans les territoires intérieurs. « Assiste-t-on à une modification des comportements au sein des départements qui s’étaient dépeuplés et qui aujourd’hui proposent des coûts de production moins chers que la métropole ? », s’interroge Christian Prat Dit Hauret. Selon lui, ces mêmes zones géographiques pourraient constituer les gisements d’emplois de demain, dans l’industrie, les services et l’immobilier pour les villes moyennes.

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