Comment la recherche d' espaces de coworking a t-elle évolué ?
Patrice Dupouy : Hier, arrivaient jusqu’à nous des recherches de surfaces de 50 m 2, 100 m 2 à Bordeaux. Nous ne pouvons plus y répondre. Désormais en matière de coworking, les formats sont beaucoup plus ambitieux : 2 à 4000 m2. Le modèle ? Une opération qui mixe trois typologies de coworkers, ce qui permet de limiter les risques, d’assurer le chiffre d’affaires : un tiers des bureaux va à des sociétés nationales équilibrées, un tiers à des PME et un tiers à des TPE ou start-up. Le coworking répond complètement au nouveau tissu économique : les grandes sociétés, pour des raisons d’agilité ponctuelle ou globale, recherchent des espaces pour venir tester un marché ou installer une équipe. Les start-up, quant à elles, ont des croissances par à-coup. Elles doivent pouvoir passer de 100 à 600 m2, puis entamer une période plus fragile.
Les start-up et les grandes entreprises qui cohabitent, c'est la solution ?
Patrice Dupouy : C’est ce qui s’est passé au Mama Works : sur les deux immeubles de bureaux vendus, la moitié d’un immeuble a été dédié au centre de coworking. C’est plein. Il est prévu le même type d’opération à Euratlantique. La tour In Nova va abriter un deuxième Mama Works. Et dans la même veine, le programme Quai 8.2 va voir l’implantation d’un centre d’affaires. Pendant longtemps, les investisseurs, comme nous les brokers, étions mal à l’aise devant ces besoins. Le coworking semble être l’arme absolue. Les petits ont inventé le format, les plus gros ont observé, tels la Foncière des Régions, Bouygues… Mais ça y est, ils ont réagi !
