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L'association de business angels Finaqui change de braquet
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L'association de business angels Finaqui change de braquet

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Portée par de bons chiffres 2020 – malgré un contexte peu favorable – l’association de business angels Finaqui se réinvente, sous l’impulsion de son nouveau président, l’entrepreneur Guillaume-Olivier Doré.

Guillaume-Olivier Doré est président de l’association des business angels de Nouvelle-Aquitaine, Finaqui — Photo : DR

Les business angels ont investi 4,5 millions d’euros en Nouvelle-Aquitaine en 2020. Si les investissements restent concentrés sur l’Île-de-France, la Nouvelle-Aquitaine se hisse à la troisième place du classement établi par le réseau France Angels, en nombre d’entreprises financées par les membres de l’association. "C’est un indicateur encourageant, attestant du fait que l’écosystème est désormais mûr", commente Guillaume-Olivier Doré, président de Finaqui depuis la fin de l’année 2020. "C’est le résultat du mouvement qu’a entamé Bordeaux depuis cinq ou six ans, vers la culture de la création d’entreprises, la création d’écosystèmes, d’attraction des entreprises technologiques sur le territoire. La ville est devenue une plateforme tech des grosses start-up parisiennes. Ca aussi c’est une bonne nouvelle", se réjouit l’entrepreneur, fondateur de la fintech Elwin.

Un autre indicateur est révélateur de cette dynamique : en mars, Eurazeo annonçait investir 68 millions d’euros dans la start-up Ultra Premium Direct, basée dans le Lot-et-Garonne, et spécialisée dans la vente directe en ligne d’aliments pour animaux de compagnie. "C’est un excellent signe pour l’écosystème aquitain", note Guillaume-Olivier Doré.

Un appel aux femmes

Un élan que l’association, créée en 2017 et regroupant une centaine de membres, veut continuer à accompagner tout en changeant légèrement de braquet. "On a un profil assez homme blanc entre 40 et 50 ans. On manque de féminité, de diversité et d’ouverture ", souligne son président. Finaqui lance donc un appel afin de renforcer la présence des femmes parmi ses membres et au sein de son conseil d’administration et d’élargir son recrutement pour favoriser l’inclusion.

L’association a pourtant déjà observé des changements concernant le profil de ses adhérents depuis quelques années. "Pour moi qui suis issu du monde de l’investissement et de la tech, cela n’a rien étonnant que je sois business angel. Mais autour de la table, on voit désormais des gens qui viennent d’univers très différents, de la restauration ou du commerce…", observe Guillaume-Olivier Doré.

Un club d’entrepreneurs

L’organisation continuera d’opérer en tant que société d’investissement qui intervient, essentiellement, en phase de croissance après la finalisation du produit, sur des tours de table allant de 100 k€ à 600 k€ en co-investissement. Elle devient aussi un club d’entrepreneurs, il ne sera donc plus nécessaire d’être business angel pour adhérer à Finaqui. Les prérequis seront de vouloir accompagner des entreprises dans leur croissance à travers deux leviers : l’investissement en tant que business angel et/ou le conseil. Finaqui communiquera aussi sur les récentes recherches de fonds.

Par ailleurs, Finaqui a engagé une réflexion sur la nature même des projets qui seront financés et privilégiera les projets "à impact" dans ses programmes d’accompagnement. Les notions d’impact apparaissent comme des critères clefs pour le développement des entreprises tenant compte de la nécessaire frugalité technologique et des besoins sociétaux, selon l’association.

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