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La Polyclinique Bordeaux Tondu prépare son déménagement
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La Polyclinique Bordeaux Tondu prépare son déménagement

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La Polyclinique du Tondu investira ses nouveaux locaux à Floirac en fin d'année. Un virage stratégique pour l'établissement qui peut envisager de nouveaux développements, notamment l'ouverture d'un service d'urgences.

— Photo : Clinique Bordeaux Tondu

Elle aura beau quitter la rue du Tondu, elle gardera quelques traces des 104 années passées dans le centre de Bordeaux, à commencer par son nom. Fin 2018, la Polyclinique du Tondu (180 salariés, 15 M€ de CA en 2017) deviendra la « NCBT - Nouvelle Clinique Bordeaux Tondu » et déménagera dans ses nouveaux locaux, rive droite, à quelques pas de l'Arena. « À Floirac, notre but n'était pas de construire plus grand mais plus efficace », commente Sophie Gille, sa directrice. Le futur ensemble (10 000 m2 dédiés à l'hospitalisation, 4 000 m2 aux consultations) a été pensé pour être plus ergonomique, mieux agencé. À commencer par un plateau technique adapté aux nouveaux équipements et pratiques chirurgicales. Il sera composé dès janvier 2019 de 10 blocs opératoires, et 4 blocs supplémentaires pourront être aménagés plus tard.

Un secteur géographique moins concurrentiel

La décision de traverser la Garonne correspondait surtout à un nécessaire virage stratégique. Après avoir enduré quelques années difficiles sur le plan économique, la clinique devait repenser son positionnement. Elle a préféré s'extirper de l'offre bordelaise foisonnante, avec ses 12 cliniques et ses trois CHU, pour se positionner sur un secteur géographique où les besoins de santé seront croissants (avec seulement deux cliniques rive droite). Une habile tactique qui a achevé de convaincre le groupe familial Saint-Gatien de racheter la clinique du Tondu au groupe C2S, en mars 2017. Saint-Gatien est également propriétaire de la clinique Tivoli (Bordeaux) et de la clinique Sainte-Anne (Langon). La nouvelle orientation de la clinique du Tondu lui offrait donc un maillage plus large du territoire et une complémentarité idéale avec ses deux autres établissements girondins.

Accompagner la transition

La pilule du déménagement a été un peu plus difficile à avaler pour les 180 salariés de l'établissement et la soixantaine de praticiens intervenant à la clinique du Tondu, pas franchement rassurés par la rude circulation sur l'agglomération bordelaise. Et le litige opposant la métropole au constructeur Fayat concernant le pont Simone-Veil, censé relier Bègles et Floirac, n'est pas pour les tranquilliser. Le chantier est à l'arrêt depuis le mois de juin, une médiation est en cours. Si elle n'aboutissait pas, le pont pourrait accuser un retard de trois ans. « Ce serait effectivement problématique », concède Sophie Gille. Mais la direction de la clinique a pris les devants et planche avec la CCI sur un plan de mobilité afin de proposer des solutions alternatives à ses salariés.

Bientôt un service d'urgences ?

Surtout, ce déménagement permet à la clinique d'imaginer ses futurs développements. « Le bâtiment possède des réserves foncières qui permettraient de nous agrandir », raconte Sophie Gille. « Et nous espérons assez rapidement obtenir une autorisation pour ouvrir des urgences ». Des relais de croissance nécessaires car l'investissement a été lourd : 50 millions d'euros pour la construction et 6 millions pour l'équipement. L'ensemble est porté financièrement par BNP Paribas REIM, à qui la Nouvelle Clinique Bordeaux Tondu devra payer un loyer.

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