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La filière communication néo-aquitaine, touchée mais pas coulée
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La filière communication néo-aquitaine, touchée mais pas coulée

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Lors du premier confinement, les 600 communicants réunis au sein de l'Association des professionnels néo-aquitains de la communication (Apacom) insistaient sur les nouveaux liens à tisser avec leurs clients, dans l'urgence. Conquérante, la filière se positionne aujourd'hui comme un levier de la reprise, au plus près des chefs d'entreprise.

Selon une enquête menée par l'Association des professionnels néo-aquitains de la communication (Apacom) en octobre auprès de 126 acteurs régionaux de la filière, la crise a dégradé le chiffre d’affaires de près de 70 % d'entre eux. — Photo : APACOM / M. de Lorgeril

Passé le choc du printemps et sa vague d’annulations de la plupart des événements et des campagnes de communication, le deuxième confinement autoriserait une reprise de l’activité de la filière communication. C’est en substance le constat dressé fin novembre par les 600 adhérents de l’Association des professionnels néo-aquitains de la communication (Apacom). "Nos clients ne veulent plus reporter leurs projets. Nous ressentons cette adaptation et leurs nouveaux besoins", précise Odile Seiter, vice-présidente de l’association, dirigeante de l’agence bordelaise de conseil en relations publiques CTer & co. Selon elle, les salons, conventions et autres rendez-vous professionnels retrouveraient un rythme soutenu en 2021 par le biais de formats hybrides, à la fois en visioconférences et en présentiel.

Laetitia Arnoud, dirigeante d’Ubiscape, start-up bordelaise qui propose des jeux d’escape game à domicile, reconnaît que la crise du Covid-19 a révélé ses besoins en communication : "Au bord du précipice, j’ai compris que je devais faire appel à un professionnel. J’avais réalisé un très bon début d’année 2020, j’ai donc choisi de décaler les investissements prévus pour la conception de nouveaux jeux et de les consacrer à mes relations presse et à la gestion des réseaux sociaux", décrit-elle.

Une réduction brutale des budgets communication

"Si tous les budgets ont connu un temps d’arrêt lors du premier confinement, nous avons assisté à un vrai réveil en juin. Depuis, nous communiquons à nouveau, les grands donneurs d’ordre sont revenus et les TPE demandent du conseil en termes de visibilité notamment", poursuit Shirley Jagle, patronne de l’agence de communication digitale bordelaise Kairos Agency.

Les aides des collectivités publiques dédiées à la création de sites web et aux solutions d’e-commerce en direction des entreprises participent de ce flux de demandes, dynamique qui agit comme une bouffée d’air salvatrice pour une filière bien malmenée. Selon une enquête menée par l’Apacom en octobre auprès de 126 acteurs régionaux de la filière, la crise a dégradé le chiffre d’affaires de près de 70 % d’entre eux. Près de 40 % des annonceurs ont réduit leur budget communication ; parmi eux, un sur cinq l'a même réduit de plus de 50 %.

Valoriser son adaptation à la crise

"La communication est un levier de sortie de crise. Pour les entreprises, elle peut servir à rappeler leurs valeurs, rassurer leurs clients et repenser leurs services. Si un commerçant ouvre un système de click & collect, il doit mobiliser ses fournisseurs et valoriser son adaptation", étaye Aurélie Loubès, directrice de la communication de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Les valeurs de la filière, l’Apacom entend pour sa part les partager dans le cadre de sa campagne "Fais rugir ta boîte". Avec un lion pour emblème – les Bordelais reconnaîtront la statue de la place Stalingrad –, le message à destination des chefs d’entreprise de Nouvelle-Aquitaine rappelle le rôle décisif des métiers de la communication dans la relance.

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