Julien Dubecq (Mécadaq) : « Le Rafale contribue à notre attractivité »
Interview # Mécanique # Ressources humaines

Julien Dubecq dirigeant de Mécadaq Julien Dubecq (Mécadaq) : « Le Rafale contribue à notre attractivité »

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Pour Julien Dubecq, dirigeant de Mécadaq, le Rafale ne constitue qu'une infime part du chiffre d'affaires de cette entreprise de 340 salariés, située dans les Landes et en Gironde. Mais ce programme s'avère toutefois stratégique.

Du fait de la montée des cadences, Mécadaq, que dirige Julien Dubecq, a recruté 20 salariés depuis le début de l'année — Photo : Emilien Cancet

Le Journal des Entreprises : Que pèse le Rafale dans la production de Mécadaq ?

Julien Dubecq : C’est une activité plutôt faible, de l’ordre de 1,3 % de notre chiffre d’affaires. Nous réalisons nos gros volumes pour Airbus et Boeing. Le Rafale est moins impactant, mais il nous fait intervenir sur des produits plus techniques et donc très valorisants. Nous sommes dans une dynamique et un attachement avec Dassault qui repose sur dix ans de travail. Nous produisons notamment des bielles, pour les trappes de train d’atterrissage, et sommes en mesure d’augmenter les cadences.

Comment adaptez-vous la ressource humaine ?

J. D. : Au 1er janvier dernier, nous avons recruté 20 personnes supplémentaires en CDI, pour renforcer notre effectif de 340 salariés. Ils sont répartis sur nos sites de Pessac et Tarnos (Landes). Bien que nous soyons une ETI à 60 millions d’euros de chiffre d’affaires, nous parvenons à attirer de très jolis talents. Ils viennent de Nouvelle-Aquitaine ou de plus loin. La qualité de vie dans la région, mais aussi la qualité de la société, encouragent ces candidatures. Notre participation à des programmes comme le Rafale contribuent à cette attractivité.

Dassault est-il un client facile ?

J. D. : C’est, bien sûr, un client difficile ! Les négociations sont dures. Ils font bien leur job, mais c’est sain. Nous avons envie de travailler pour Dassault et, eux, ont besoin de la « supply chain » française. En plus, on se retrouve sur des valeurs partagées d’entreprise familiale.

Bien sûr, quand les cadences ralentissent, on serre les dents jusqu’à stocker deux ans de pièces. Mais on est dans l’aventure ensemble. On prend notre mal en patience, en attendant de récupérer les commandes quand les jours sont meilleurs. Mais ça ne marche pas toujours. Pour l’A380 d’Airbus, ça n’a pas marché.

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