GT Logistics part à la conquête de nouveaux marchés
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GT Logistics part à la conquête de nouveaux marchés

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Se définissant comme "challenger" dans son secteur, GT Logistics, le spécialiste de la sous-traitance logistique dans l’industrie, veut renouer avec ses meilleurs taux de croissance et conquérir de nouveaux marchés. Pour cela, l’ETI de Bassens créée en 2001 par Eric Sarrat, président, poursuit sa diversification et le fait savoir.

Pour accompagner sa diversification, GT Logistics annonce des nouveaux clients des secteurs de la chimie, de l'industrie lourde, de l'automobile et de la construction-isolation — Photo : ®francois-blazquez-5978

Eric Sarrat prévient : "Nous avons décidé de frapper un grand coup". Et pour convaincre une cible de 20 000 acheteurs potentiels, le président de GT Logistics (1 037 salariés, 65 M€ de CA en 2019), spécialiste de la sous-traitance logistique dans l’industrie, se met en scène dans un clip diffusé via les réseaux sociaux. " Il s’agit de sortir de l’ombre. GT Logistics n’est pas connu, demeure plutôt petit, nous voulons présenter nos atouts", explique le dirigeant. En attestent les dernières belles réussites - y compris pendant le confinement - de l’entreprise qui affichait en juillet 2020, un chiffre d’affaires de 30,2 millions d’euros, supérieur à celui de juillet 2019. Ainsi, quand des grands comptes, tels Collins Aerospace, Arkema et ArcelorMittal, renouvellent leur confiance sur de nouvelles prestations, d’autres acteurs viennent grossir le portefeuille de l’ETI. Ainsi le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), client de longue date, lui a confié la gestion logistique de trois nouveaux sites : le CEA Leti à Grenoble (Isère), celui de CEA Ripault (Indre-et-Loire), et de Fontenay aux Roses (Hauts-de-Seine) tout en reconduisant son contrat sur le site girondin du CEA Cesta au Barp, avec une prestation étendue sur un nouveau marché dans le cadre du programme de dissuasion militaire. En région également, à Lussagnet dans les Landes, le transporteur de gaz Teréga fait désormais appel aux prestations de GT Logistics.

Pleins feux sur la défense

"En défense et militaire, nous démarrons un partenariat avec Nexter, après une négociation de 18 mois, autour de la construction du Griffon", se félicite par ailleurs Eric Sarrat qui évoque l’arrivée de nouveaux clients dans les secteurs de la chimie, de l’industrie lourde, de l’automobile et de la construction-isolation. "Nous avons aussi des cibles de croissance externe", avance encore le dirigeant, précisant qu’il ne s’agit pas de racheter des parts de marché, mais de s’orienter sur des activités périphériques. "Il faut que nous poursuivions notre diversification sur les secteurs de l’agroalimentaire, de la santé et de la pharmacie."

Des perspectives audacieuses

Les résultats au premier semestre 2020 et les perspectives du logisticien viendraient presque éclipser les affres issues du coronavirus. Pourtant, un quart des 42 sites de GT Logistics était à l’arrêt en avril dernier, dont les deux girondins liés au secteur spatial et à celui de la défense. " Nous avons alors eu très peur. Nous n’avons pas caché à nos salariés actionnaires notre décrochage de 4 millions d’euros et les prévisions effroyables de nos clients", se souvient-il. Dans la foulée, des contrats étaient interrompus, dont ceux avec Imeca et GGB. "Cette période a eu un effet amplificateur. Les dossiers compliqués n’ont pas résisté", regrette Eric Sarrat, particulièrement affecté par l’arrêt de la collaboration avec l’entreprise normande Einea, spécialisée dans la fabrication d’éléments électroniques. Et pourtant. Alors que GT Logistics redoutait l’effondrement de son chiffre d’affaires 2020 sous la barre des 60 millions d’euros, les prévisions le maintiennent à 62. Le prochain cap est fixé à 2024, adossé à un taux de croissance annuel de 7 %. " Partant de 62 millions d’euros, je préférerais un taux de 10 %", lance le dirigeant. "Nos objectifs de rentabilité sont très audacieux. On veut du 15 % à rentabilité de capitaux propres, quand elle était à 3,8 % en 2019. Nous savons que nous pouvons atteindre cette performance, c’est le défi à relever". Après 42 ans de management, et une transmission capitalistique familiale bouclée, Eric Sarrat n’a pas l’intention de ralentir.

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