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Flora Nova lance deux outils de financement pour faire pousser des franchises 
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Flora Nova lance deux outils de financement pour faire pousser des franchises 

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Créé en 2011, fruit du rapprochement des enseignes " le Jardin des Fleurs" et "Oya Fleurs", le bordelais Flora Nova anime un réseau de 100 boutiques. Son président Benoît Ganem souhaite encourager les fleuristes, salariés de cette communauté, à se lancer comme franchisés pour participer au développement du groupe. Cette ambition est portée par deux outils de financement mis en place en interne.

Benoit Ganem, président de Flora Nova à propos du développement du groupe : "On ne court pas après le nombre, on cherche d’abord à qualifier le réseau" — Photo : DR

Un terrain enfin fertile. À en croire Benoit Ganem, président de Flora Nova, les temps seraient propices à un développement "durable et raisonnable" du réseau de fleuristes. "Il a fallu reconstruire une relation de confiance, dans un contexte complètement métastasé", se souvient celui qui prenait en 2009 les rênes du Bordelais Le Jardin des Fleurs pour se rapprocher deux ans plus tard d’Oya Fleurs, née en 1992 à Angers. Les guerres intestines derrière lui, Benoit Ganem pensait en termes de communauté de confiance et d’éclosions maîtrisées. Depuis lors, le président préfère conté de "belles histoires de franchisés", aux parfums de réussite personnelle et d’ascension sociale. "Je m’agace de ceux qui font du nombre des ouvertures de franchises une obsession. Pour moi, il s’agit de projets de vie. Nous faisons attention aux gens qui entrent dans notre réseau, pour le qualifier", poursuit le dirigeant qui affiche l’objectif d’une croissance de 15 à 20 % par an du groupe au chiffre d’affaires de 33 millions d’euros en 2020.

Des franchisés actionnaires

Cette poussée de sève, Benoit Ganem la souhaite portée par les 500 salariés du groupe, la centaine de franchisés et les partenaires les plus proches de Flora Nova. Pour eux, deux leviers de développement ont été mis en place. Le premier dispositif consiste en une société à capital variable baptisée Ginkgo, au ticket d’entrée fixé à 5 000 euros. Elle doit accompagner l’acquisition de nouveaux magasins. La gestion de ces succursales est confiée à la filiale Flora New, société qui détient les magasins en propre. "Ginkgo est là pour reprendre des magasins au bon prix qui ont soit un potentiel de développement certain, soit une capacité à gagner de l’argent rapidement. Cela raconte une histoire collective où l’on minimise les risques et où l’on partage des objectifs communs", souligne le président.

Une plateforme participative

Le deuxième dispositif réside en une plateforme de crowdfunding conçue pour soutenir les fleuristes salariés à se lancer en tant que franchisés. "Depuis dix ans, je souhaite mettre en place une caisse de solidarité pour soutenir des gens qui sont payés autour du Smic, qui n’ont pas d’apport personnel pour pouvoir lever l’emprunt d’acquisition. Cela n’est possible que depuis 2 ou 3 ans notamment dans le cadre de plateformes participatives", se félicite Benoit Ganem.

Cette capacité alternative à lever des financements, le président du groupe en fait également un signal en direction de la profession. "Est-ce que de belles histoires de salariés devenus franchisés grâce à ces leviers vont attirer des talents ? Si cela se sait que de vraies success story sont possibles chez nous, dans un réseau à taille humaine, des professionnels de la filière n’auront-ils pas envie de participer à cette aventure qui traduit concrètement des attentions qui pourraient ne rester que des mots ?", s’interroge-t-il. En attendant de savoir si la cueillette de recrutements est au rendez-vous, la graine collaborative est plantée.

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