Le créateur
Nataniel Bahs est né en 1990 au Royaume-Uni, à Slough à l’ouest de Londres. À l’occasion du déménagement familial en France, l’adolescent, rugbyman, rejoint la section sport études du lycée Saint-Exupéry à la Rochelle. Repéré par l’Union Bordeaux Bègles, le jeune trois-quarts centre intègre l’équipe espoir. Étudiant à l’Institut des sciences de l’information et de la communication de l’université Bordeaux Montaigne, il y décroche un Master de communication des organisations. À 25 ans, aux côtés de Kelly Debien, celle qui deviendra son associée, le jeune homme fonce sur le terrain de l’entreprenariat. "À partir des outils d’extraction de données découverts à la fac, nous avons travaillé sur un logiciel en licence MIT (pour logiciels libres et open source, NDLR). Nous avons développé cette base pour lui apporter une dimension marketing", se souvient-il. Le projet des étudiants : réaliser des cartographies des écosystèmes numériques des entreprises pour appuyer leurs préconisations stratégiques sur le web.
Le concept
Nataniel et Kelly placent le fruit de leurs travaux sous licence First Link et créent la société en 2015. "Pendant trois ans, nous avons apporté de nouvelles fonctionnalités, pour extraire plus et mieux les données, pour améliorer nos process d’analyse et de compréhension des sphères d’influence", rappelle le cofondateur. Le ministère de l’Agriculture, l’Organisation pour le climat et l’économie circulaire, Bayer, NGE, Ceva confient à la pépite des missions de formation et d’audit pour renforcer leur aire d’influence en ligne. En 2020, First Link réalise 240 000 euros de chiffre d’affaires.
Les perspectives
First Link a ouvert ses bureaux anglais en 2017, et déjà se prépare à transformer l’essai à Milan. "Nous sommes en train de migrer, d’agence de com data en cabinet de consultants en data intelligence", précise Nataniel Bahs qui vise le million d’euros de chiffre d’affaires à horizon 2025. En attendant, la jeune entreprise innovante souhaite renforcer son propre réseau. "Pour en arriver là, nous avons été énormément aidés par l’open source. Nous voulons rendre la pareille auprès des étudiants et créer une communauté d’experts, qui maîtrisent les outils que l’on a développés notamment grâce à du crédit impôt innovation", se félicite le trentenaire.