C’est une habile opération stratégique que vient de boucler le sous-traitant aéronautique Sabena Technics (3 000 salariés, 520 M€ de CA en 2020), spécialisé dans la maintenance en condition opérationnelle (MCO). En mettant la main sur la PME aixoise AeroTech Pro, l’industriel renforce sa présence sur le marché militaire, au moment où l’aéronautique civile rencontre des vives turbulences. Avec ce rachat, Sabena Technics, qui siège à Paris mais a d'importants sites à Bordeaux, Dinard, Toulouse, Nîmes et Perpignan, complète sa présence sur le territoire et met la main sur un hangar de 10 000 m² attenant à la base aérienne d’Istres, pour lequel AeroTech Pro avait investi 12 millions d’euros en 2018. Sabena pourra y effectuer, en propre, des opérations de maintenance cellule.
Renforcer la collaboration avec Airbus
Un atout de plus dans la manche du sous-traitant, qui profite ainsi de l’expertise d’AeroTech Pro sur les avions Airbus A400M et A330 MRTT. C’est d’ailleurs pour ce dernier modèle que l’armée française a passé une commande anticipée de trois aéronefs. « Le groupe développera son offre de services et renforcera son positionnement sur ces deux plateformes devenant ainsi le seul industriel privé disposant des infrastructures et des moyens humains en France pour assurer leur soutien industriel. Cela nous permettra également d’accompagner le constructeur dans son développement en projetant des équipes techniques sur les sites d’exploitation et de maintenance aux plus près des opérateurs, tant sur le territoire national qu’à l’export », s’est félicité Philippe Rochet, président du groupe Sabena Technics.
« Nous valorisons par cette acquisition, le savoir-faire d’une PME française agile et réactive avec une réelle connaissance des besoins des opérateurs militaires, a-t-il poursuivi. Cette opération marque non seulement une nouvelle étape dans notre stratégie de croissance externe mais permet également d’assurer la pérennité des activités d’AeroTech Pro. » La PME aixoise cherchait, de son côté, à s’adosser à un acteur de référence du MCO. C’est chose faite.
