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Dal’alu profile sa croissance en franchise
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Dal’alu profile sa croissance en franchise

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Créée en 1982 par Marie-Françoise et Jean-Pierre Micouleau, l'entreprise girondine Dal'alu, spécialiste de la gouttière en aluminium, poursuit son développement. Pour développer son réseau de franchises, celui qui a imposé son véhicule-atelier profileur de gouttières sur les chantiers va ouvrir un campus de formation dédié aux métiers de l'enveloppe du bâtiment.

Ludovic Lafargue et Bernard Houtin, co-directeurs de l'entreprise Dal'Alu à Saint-Médard d'Eyrans depuis janvier 2019 — Photo : Anne Cesbron

L'histoire de la PME Dal'alu, installée à Saint-Médard d'Eyrans (Gironde), a débuté aux États-Unis au début des années 1980. Les époux Micouleau y découvrent un concept d'atelier embarqué dans un véhicule qu'ils vont ramener dans leurs bagages. Cette machine-usine est adaptée pour être installée dans un camion et y profiler des gouttières en aluminium en continu directement sur les chantiers. D'emblée, Marie-Françoise et Jean-Pierre Micouleau imaginent diffuser nationalement leur innovation via un réseau de franchisés. « C'était un moyen d'entrer sur le marché, à une époque où il n'y avait que des gouttières en zinc et en PVC. Ce système économique perdure et continue de faire progresser la société », raconte Ludovic Lafargue, directeur de Dal'alu.

Une diversification indispensable

Après 37 ans de croissance continue, l'entreprise familiale (35 salariés, 17 M € de chiffre d'affaires en 2018), détenue par le groupe Aramis de Jean-Baptiste Micouleau, le fils des fondateurs, renforce sa présence dans le monde du bâtiment par des segments complémentaires à la gouttière : les façades et toitures en aluminium. Avec la concurrence étrangère des années 2000, la diversification s'imposait. « La progression du chiffre d'affaires de +10 % par an depuis trois ans s'explique par l'ouverture aux produits dédiés au bardage, à la couverture et à l'étanchéité, qui permettent de doubler voire de tripler le panier moyen », décrit Ludovic Lafargue.

Des parts de marché prises au PVC

Environ 20 % moins cher et 2,7 fois plus léger que le zinc, l'aluminium de Dal'alu a su convaincre jusqu'aux Architectes des Bâtiments de France. Après Bordeaux et Rennes, le marché parisien et ses immeubles haussmanniens s'ouvrent enfin. Les innovations à l'origine de cette adhésion : la teinte gris antique – une esthétique très ressemblante au rendu du zinc –, et le joint debout certifié par l'organisme agréé CSTB – une technique jusqu'alors réservée à la pause du zinc. « Nous prenons des parts de marchés aux autres matériaux, zinc et PVC, assure Ludovic Lafargue. La courbe de croissance est même en train de s'inverser, et l'aluminium devrait passer devant le zinc à horizon 2025. »

Depuis un an, un collaborateur dédié à la prescription présente la gamme élargie aux constructeurs de maisons, tels qu'IGC et Babeau Seguin, devenus partenaires, ainsi qu'aux grands groupes. « Si notre cible demeure à 80 % la résidence individuelle en neuf ou en rénovation, nous avons de plus en plus de projets avec des acteurs majeurs, tels que Bouygues et Eiffage pour du résidentiel collectif », se félicite pour sa part Bernard Houtin, directeur commercial et technique de Dal'alu.

Un campus formation en 2020

La suite pour Dal'alu, c'est la création d'un centre de formation, un campus à destination des apprentis et professionnels en reconversion. « Le marché a évolué, le métier change. Tous les produits et techniques de l'aluminium y seront enseignés », annonce Bernard Houtin. Le campus pourrait ouvrir dès juin 2020. Il viendrait alors renforcer l'offre de formation dédiée aux 150 franchisés Dal'alu actuels, et aux 250 attendus d'ici à dix ans.

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