Coronavirus : les entreprises néoaquitaines encouragées à produire du gel hydroalcoolique
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Coronavirus : les entreprises néoaquitaines encouragées à produire du gel hydroalcoolique

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La préfète de Nouvelle-Aquitaine et de Gironde, Fabienne Buccio, appelle à une mobilisation des entreprises régionales pour produire du gel hydroalcoolique, à l'instar de Ciron SA.

Fabienne Buccio, préfète de Nouvelle-Aquitaine et de Gironde. — Photo : DR

En citant l'exemple de Ciron SA, filiale du groupe Chimiget, spécialisé dans la formulation et le conditionnement des produits d’hygiène et de maintenance et des produits chimiques destinés à l'industrie, basé à Barsac, la préfète de Nouvelle-Aquitaine et de Gironde a lancé le 23 mars un appel aux entreprises régionales en capacité de produire du gel hydroalcoolique.

Ciron SA a déjà produit 10 tonnes de gel hydroalcoolique, conditionnées en bidons de 5 ou 20 litres, mis à disposition des pharmacies et grands groupes industriels dans dix points de retrait en Gironde, prévus et communiqués par l’Agence régionale de santé. « Ce gel est destiné à la vente en gros, pour les grossistes, pas au détail », précise Fabienne Buccio à l’adresse de ceux qui seraient tentés de vouloir se procurer directement du gel auprès de Ciron. Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) et la centrale du Blayais auraient déjà fait appel à cette production.

Une production de gel facilitée

Pour ce faire, Ciron SA a bénéficié d’une autorisation de la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal), explique la préfète. « Le 20 mars, les procédures relatives à la fabrication de gel ont été assouplies », poursuit Fabienne Buccio, au sujet de la décision ministérielle d’autoriser, à titre dérogatoire, les fabricants de gel hydroalcoolique à remplacer de l’alcool dénaturé par de l’alcool nature dans la formule de fabrication. Cette autorisation étant accordée par les services douaniers pour continuer à bénéficier de l’exonération de droits.

D’autres entreprises locales se seraient par ailleurs signalées pour produire à leur tour du gel hydroalcoolique. « Concernant l’entreprise Ciron, nous avons eu la chance de trouver une entreprise en capacité de faire le mélange de produits. Nous encourageons les autres entreprises qui le peuvent à faire de même », insiste la préfète. Les entreprises concernées par cette production sont les établissements de fabrication de produits cosmétiques, pharmaceutiques, de produits biocides désinfectants, détaille le site du ministère de l'Action et des comptes publics.

Fermer les épiceries plus tôt ?

La préfète de Nouvelle-Aquitaine et de Gironde a également évoqué la possibilité de fermer les petits commerces le soir, entre 21 heures et 5 heures du matin. « Le soir, trop de gens ont tendance à s’y rendre, non pas pour y faire des achats, mais comme lieux de rencontre », déplore la préfète. « Je n’envisage pas de prendre un arrêté relatif à un couvre-feu, en revanche les commerces pourraient être contraints de fermer à 21 heures », annonce Fabienne Buccio.

Dernière heure : La décision est actée en Gironde ce 23 mars, jusqu'au 15 avril.

Sont notamment concernés : les supérettes ; supermarchés ; hypermarchés ; commerce de détail d’alimentation générale des stations-services ; commerce de détail de pain, pâtisserie ; commerce de détail de produits à base de tabac, cigarettes électroniques...

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